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12-05-2022

13:41

À la Une : première attaque jihadiste meurtrière au Togo

RFI Afrique - « Sans doute n’était-ce qu’une question de temps, soupire Jeune Afrique, tant les pays de la sous-région sont, un à un, pris pour cible par les groupes terroristes qui sévissent dans celle-ci.

Dans la nuit de mardi à mercredi, aux environs de 3 heures du matin, un poste militaire situé dans la localité de Kpék-pakandi, non loin de la frontière avec le Burkina Faso, a été attaqué. Pour la première fois, des victimes sont à déplorer dans les rangs de l’armée.

Selon nos informations, poursuit Jeune Afrique, les assaillants lourdement armés sont arrivés par dizaines, juchés sur des motos, et ont ouvert le feu sur les militaires togolais. S’est ensuivi un échange de tirs mais, l’effet de surprise jouant en leur faveur, ils sont parvenus à prendre le contrôle du poste.

Des images montrant la violence des combats circulent sur les réseaux sociaux, à l’instar de celles où l’on voit un pick-up incendié et un soldat blessé pris en chasse. »

Réaction hier des autorités togolaises, à lire notamment sur le site d’information Ici Lomé : « le gouvernement condamne fermement cette attaque lâche et barbare et appelle la population des localités concernées à une vigilance accrue et à ne pas céder à la panique, Par ailleurs, il rassure l’ensemble de la population de la détermination des forces de défense et de sécurité à protéger notre pays et à rechercher et mettre hors d’état de nuire ces groupes armés terroristes. » Le dernier bilan fait état de 8 morts et 13 blessés dans les rangs de l’armée.

Une voie de trafic pour les jihadistes ?

Pour WakatSéra au Burkina, cette action meurtrière porte la signature du JNIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans : « cet assaut complexe n’est certes pas encore revendiqué, mais le modus operandi est celui propre aux groupes terroristes qui écument l’est du 'Pays des Hommes intègres'.

Les hommes sans foi ni loi qui ont fait le coup, sont, probablement ceux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Le JNIM, qui a installé une succursale importante dans cette partie du Burkina, d’où il mène désormais de fréquentes incursions vers le Togo et le Bénin, le JNIM est visiblement en train de sécuriser une voie et une zone pour ses différents trafics, notamment d’or et de cigarettes. Preuve en est que c’est la deuxième attaque que subit cette région en six mois, après celle, repoussée, de la localité de Sanloanga, début novembre 2021. »

Et WakatSéra de s’interroger : « qu’est-ce qui fait donc courir les terroristes vers les pays du Golfe de Guinée, alors qu’ils avaient choisi pour terrain de prédilection, le Sahel ? Sans aucun doute, les coups que portent, de plus en plus, les armées du Burkina, du Niger et du Mali, leur font très mal.

Dans des opérations dites Tanli 1, 2 et 3, conjointement menées par les armées du Niger et du Burkina, nombre de chefs de groupes terroristes sévissant dans la zone des Trois Frontières ont été neutralisés et leurs bases détruites. Pas plus tard que ce lundi, (…) les Forces armées burkinabè ont revendiqué la mise hors d’état de nuire, de 50 terroristes.

Il urge donc d’instaurer une synergie d’action, conclut le site burkinabé, pour une campagne d’assainissement généralisée de toute la sous-région (…). C’est un front commun, d’armées nationales déterminées et de citoyens unis de tous les pays, qui doit se dresser contre le terrorisme (…). » Affaire Astou Sokhna : l’épilogue judiciaire

À la Une également, au Sénégal, le verdict dans l’affaire Astou Sokhna… Cette jeune femme sur le point d’accoucher était décédée, début avril, faute de soins, à l’hôpital de Louga. Une mort qui avait indigné le pays entier. « Trois sages-femmes ont été condamnées hier à six mois de prison avec sursis pour 'non-assistance à personne en danger', et trois autres relaxées », relève notamment le quotidien 24 Heures.

Commentaire de WalfQuotidien : « dans les maternités, elles sont nombreuses les Astou Sokhna que des accoucheuses, qui portent mal leur nom de sages-femmes, n’ont pas entouré de la bienveillance que nécessitait leur état. Le procès des six sages-femmes de Louga et le tollé qui l’a précédé devraient servir d’exemple. »



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