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07-09-2022

11:22

Mauritanie : le contrôle judiciaire de l'ancien président Ould Abdel Aziz est arrivé à échéance

RFI Afrique - Accusé d’enrichissement illicite, recel et blanchiment d’argent au cours des dix années où il était au pouvoir, Mohamed Ould Abdel Aziz avait été incarcéré fin juin 2021 pour ne pas avoir respecté les règles de son contrôle judiciaire.

Suite à des problèmes de santé, il a pu bénéficier en janvier dernier d'une résidence surveillée. Le délai du contrôle judiciaire arrive à échéance aujourd'hui, mais la date d'un procès pour l'ancien président n'a toujours pas été annoncée.

Du côté de la défense de Mohamed Ould Abdel Aziz, on commence à s'impatienter. L'instruction de son affaire a été clôturée le 1er juin. Les avocats de l'ancien président ont interjeté appel car ils estiment ne pas avoir eu accès au dossier avant sa clôture. Et depuis lors, silence radio.

« Nous attendons d’abord que le président de la République recouvre la liberté et ses mouvements, explique Me Taleb Khiyar. Nous estimons également qu’il est grand temps que cette procédure se termine et qu’elle débouche sur un procès équitable, public, où on entendra enfin l’ancien président de la République. Si cela ne se réalise pas, cela veut dire que la cabale politique se poursuit ».

« Les faits sont têtus »

Sur le point du procès public, les avocats du collectif de défense de l'État, partie civile dans cette affaire, sont bien d'accord. C'est d'ailleurs la loi. Le retour à la liberté de Mohamed Ould Abdel Aziz ne les inquiète pas et ils restent confiants dans les preuves accumulées au cours de l'instruction.

« Les faits sont têtus, rappelle Me Yarba Ahmed Saleh. Quand vous avez 2 milliards [de dollars] qui sont là, déposés dans des banques, quand vous avez des immeubles ici et là, quand vous avez des transactions qui sont ce qu’elles sont, les faits sont là. Immanquablement, une audience publique connaîtra le fond du dossier et les juridictions mauritaniennes statueront en toute liberté ».

Avant qu'une date d'audience ne soit fixée, la cour d'appel devra d'abord statuer sur les recours déposés. Le dossier peut éventuellement aller jusqu'à la chambre pénale de la Cour suprême.

Par RFI





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