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28-09-2022

18:17

Le Maroc et la Mauritanie renforcent leurs échanges d'informations et de renseignements

Atalayar - Le Maroc et la Mauritanie font une nouvelle fois preuve d'une entente cordiale dans leurs relations sécuritaires avec une rencontre entre les deux chefs de la police. Le Mauritanien Mesgharou Ould Sidi Leghweizi s'est rendu au siège de la DGSN (Direction Générale de la Sûreté Nationale) à Rabat pour une rencontre avec son homologue marocain, Abdellatif Hammouchi.

Un communiqué de presse publié par la Direction générale marocaine a informé les médias ce mardi de cette réunion, qui vise à renforcer les liens entre les deux pays dans le domaine de la sécurité.

Selon la DGSN, la réunion a permis de faire le point sur l'état des relations dans ces domaines, ainsi que d'examiner les mécanismes de coopération bilatérale utilisés par les deux pays.

Selon le communiqué, il existe une volonté de la part des deux gouvernements d'étendre ces mécanismes à l'avenir. Il s'agit de la deuxième rencontre entre les deux chefs de police en deux ans.

Hammouchi, qui dirige également les services de renseignement marocains, la DGST (Direction générale de la surveillance du territoire), a beaucoup à discuter avec Ould Sidi. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la polarisation de la scène internationale s'est également installée en Afrique du Nord. Là-bas, la Mauritanie a toujours joué un rôle ambigu, intervenant peu dans les différends régionaux qui opposent ses voisins. Ainsi, elle jongle en essayant d'entretenir les meilleures relations possibles avec le Maroc et l'Algérie.

Cependant, l'intérêt récent de l'OTAN pour le pays qui sépare le Sahara du Sahel ne devrait pas laisser le Maroc indifférent. En tant qu'allié majeur de l'OTAN, elle peut jouer ses cartes pour attirer progressivement la Mauritanie à ses côtés. La coopération de la Mauritanie est indispensable à Rabat pour assurer un bon contrôle et un passage sans heurts par le poste frontière de Guerguerat, auquel mène sa route nationale N-1.

Pour la sécurité intérieure des deux pays, les deux dirigeants ont convenu de renforcer leurs échanges d'informations. Le Maroc, avec Hammouchi à la tête de la police et des services de renseignement, mène une lutte acharnée contre le terrorisme et les insurrections islamiques. Ces deux problèmes ont menacé la Mauritanie ces dernières années, il est donc dans l'intérêt de Nouakchott d'acquérir l'expertise marocaine dans ce domaine.

On peut s'attendre à ce que les deux hauts fonctionnaires discutent également du contrôle de la migration irrégulière, et en particulier des routes maritimes. Le Maroc devient la dernière étape du voyage pour de nombreux Africains, le dernier obstacle à franchir avant d'atteindre l'Europe.

Les relations entre le Maroc et la Mauritanie se sont particulièrement renforcées sur tous les plans depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Akhannouch. En mars 2022, les deux pays ont signé une convention d'accords comprenant une série de protocoles d'accord dans de nombreux secteurs. De la coopération maritime à la formation professionnelle en passant par les investissements et les affaires.

Les mémorandums comprenaient également un mémorandum signé par Hammouchi et son homologue, ainsi qu'un autre signé par la police judiciaire. Ce mémorandum est celui qui articule en grande partie la coopération entre les deux pays, et qui seulement cinq mois plus tard a pu être étendu pour améliorer les ressources offertes aux autorités marocaines et mauritaniennes.

Le mois de septembre a été intense pour les relations entre les deux voisins. Au début du mois, un protocole de coopération a été signé entre les gouvernements régionaux de Guelimin Oued Nun et de la région de Nouakchott, en marge du Forum des régions africaines.

Plus tard, le 24 septembre, le ministre mauritanien de la Culture s'est rendu au Maroc, et le 26 septembre, c'était au tour des ministres des Affaires étrangères, qui se sont rencontrés lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

Après Hammouchi et Ould Sidi, la commission mixte des Pêches présidée par les ministres Mohamed Sadiki et Mohamed Ould Abdin Ould Maïev se réunira les 29 et 30 septembre.

Juan Peña



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