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Malaise sanitaire
Le Calame - Les biologistes s’élèvent contre ce qu’ils qualifient « d’exclusion délibérée et répétée dans les recrutements ». La Coordination des biologistes mauritaniens s’érige ainsi contre la réduction des sièges qui leur étaient accordés.
De vingt-cinq, les places ont été en effet réduites à quinze dans le concours visant à recruter quatre cent quatre-vingt fonctionnaires du ministère de la Santé. Dans son communiqué publié le 4 Novembre dernier, ladite coordination s’est dite consternée par cette réduction drastique du nombre de places, dans un « État dont les universités forment annuellement plus de soixante sortants. »
Et de pester contre cet état de fait : « les anciens ministres ont constamment veillé, avec un moral élevé et un enthousiasme accru, à nous exclure et à nous marginaliser délibérément. » Le communiqué rappelle en outre que « le dernier recrutement officiel de biologistes remonte à 2019 avec seulement huit postes […] Dans toute leur histoire, ils n’ont jamais été recrutés plus de deux fois […] ».
À Nouadhibou, la situation des professionnels de la santé n’est guère reluisante. Des médecins travaillant à l’hôpital régional de la ville se plaignent de ce qu’ils ont appelé « la difficile situation que connaît la structure depuis quelques semaines. »
N’en pouvant plus, ils ont étalé leur frustration lors d’un sit-in : « Nous avons perdu toute considération face aux patients à cause des mauvais services et l’absence d’infrastructures nous permettant d’effectuer correctement notre travail », a témoigné l’un d’eux. Pour étayer leur argumentaire, ils évoquent la dégradation des installations, culminant avec la situation catastrophique du bloc opératoire.