Cridem

Lancer l'impression
02-02-2023

05:36

Ilôt L : les habitants se plaignent des débarquements sauvages des camionneurs

Le Calame - Regroupés dans un collectif, les habitants du quartier Îlot L (zone du lycée Al Barka) à Nouakchott, vivent un calvaire depuis trois ans. Leur tranquillité est perturbée par les débarquements sauvages de marchandises qui les exposent à un danger permanent.

Jadis terrain de jeux des enfants, l’espace public du quartier est depuis mis à contribution par des transporteurs qui « parquent, de façon soutenue et anarchique aux portes de nos domiciles, des semi-remorques convoyant des containers de marchandises », déplorent les plaignants.

Un chassé-croisé incessant de charrettes, motocycles Wuhu et semi-remorques se disputent l’espace vital causant des désagréments et des risques sanitaires, notamment des crises d’asthme.

« Ils ont tellement amolli le sol que nous passons notre temps à nous enliser », fulminent les habitants.

Et d’enfoncer le clou : « Ils ont transformé notre existence en misère. Nous vivons sous haute tension à cause de ces marchands qui débarquent leurs marchandises à tout moment de la journée de 7 à 20 heures. Nous n’avons plus de tranquillité chez nous. » Pire :« Des fois, nous ne pouvons même pas sortir nos voitures du garage à cause des camions stationnés devant ! » Les plaignants redoutent la stratégie que semblent mûrir les commerçants : « Ils cherchent à transformer notre espace, qui est un lieu d’habitation, en un marché et le font progressivement. » La plainte est d’autant plus grande que « la peur qu’un enfant ne se fasse renverser par ces engins est omniprésente. »

Adressées au ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire(MHUAT), à la présidente du Conseil régional et au préfet du Ksar, les doléances du collectif n’ont pas à ce jour produit l’effet escompté.

Les timides mesures prises par les autorités départementales avaient certes permis aux habitants de souffler le temps d’une journée, après le renvoi des semi-remorques et des charretiers mais les uns et les autres sont revenus en force dès le lendemain. De quoi pousser les habitants à perdre patience : « Certains riverains cherchent à quitter le quartier autrefois si calme, propre et convivial… »

Et ceux qui ne veulent ou ne peuvent s’y résoudre s’efforcent de garder leur calme, en priant les autorités de bien vouloir faire diligence à leurs différentes sollicitations « pour mettre fin au plus vite à ce harcèlement » et mettre à leur disposition des voies goudronnées.

THIAM Mamadou





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org