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07-02-2023

22:00

ADFM lance un projet pour lutter contre les MGF et le gavage dans le Brakna, le Gorgol et le Guidimakha

Alliance pour les Droits des Femmes Mauritaniennes (ADFM) a lancé, dimanche 5 février, un projet pour lutter contre les MGF et le gavage dans le Brakna, le Gorgol et le Guidimakha.

Le projet, financé par Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), vise à renforcer les droits des femmes en Mauritanie par la mise en place de comités d’éveil pour lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF) et le gavage.

Dans un discours prononcé à cette occasion, Oumou Oumar Ba, la présidente de l’Alliance pour les Droits des Femmes Mauritaniennes (ADFM), a d’abord exprimé ses remerciements au Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), ainsi qu'à la commune de Sebkha, avant de rappeler le contexte de la mise en œuvre du projet.

« L’excision est très répandu dans les régions rurales. 81% contrairement à 57% dans les zones urbaines, malgré la prohibition de cette pratique en 1989. Ceci reste largement accepté en Mauritanie », a-t-elle déclaré.

« En 2001, plus d’une femme sur cinq a déclaré être gavée. Les enquêtes démontrent que c’est principalement les mères et les grands-mères qui décident de gaver les jeunes filles », a ajouté Mme Ba.

La présidente de l’Alliance pour les Droits des Femmes Mauritaniennes (ADFM) a ajouté que 9 comités d’éveil seront créés dans les wilayas du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha afin de sensibiliser les populations aux effets néfastes des MGF et du gavage sur les femmes.

« Les femmes sur ces territoires sont particulièrement touchées par la pratique de l’excision et du gavage », a rappelé la présidente de l’AMDF, tout en mettant l’accent sur l’ignorance des communautés pour expliquer la continuité de ces pratiques.

Pour sa part, Sao Ibra Ali, coordinateur du Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) en Mauritanie, a félicité l’AMDF pour avoir placé la lutte contre les MGF et le gavage dans ses priorités..

Deux priorités « qui améliorent les conditions de vie des femmes et renforcent le pouvoir des filles et des femmes », a-t-il expliqué. .

«Le Canada a adopté une approche féministe puisqu’il est profondément convaincu que les femmes et les filles ont la capacité de changer réellement les choses à termes et en temps durable, même si elles sont vulnérables à la pauvreté, aux violences et aux changements climatiques », a-t-il encore ajouté. .

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