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27-02-2023

06:19

Le président algérien a reçu d'ex-rebelles maliens signataires de l'accord de paix de 2015

Le Figaro - Le président algérien a reçu dimanche d'ex-rebelles maliens signataires d'un important accord de paix signé en 2015 sous l'égide d'Alger, qui ont dit chercher à sortir de «l'impasse» et du «statu quo» en plein accès de tension avec les autorités de Bamako.

L'Algérie, qui partage avec son voisin du sud quelque 1400 km de frontières, a pris une part active à l'accord de paix signé en 2015 avec la rébellion indépendantiste pour mettre fin à la guerre au Mali. Cet accord de paix, qui prévoit notamment des mesures de décentralisation et l'intégration d'ex-rebelles dans l'armée nationale, n'est que très peu mis en œuvre.

L'alliance des groupes indépendantistes et autonomistes, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), a annoncé en décembre suspendre sa participation à l'application de l'accord, arguant de «l'absence persistante de volonté politique» de la junte au pouvoir. Une médiation internationale, avec l'Algérie dans un rôle prééminent, s'emploie depuis des semaines à rapprocher les parties.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu dimanche à Alger les chefs et les représentants des «mouvements politiques de la République du Mali», en visite dans le pays depuis plusieurs jours, selon l'agence officielle algérienne APS.

Nouvelle dynamique

Se félicitant du rôle que joue l'Algérie dans «la résolution des problèmes au Mali», un porte-parole des mouvements maliens a indiqué que la rencontre avait permis de souligner l'engagement ferme de l'Algérie en faveur d'une «nouvelle dynamique de paix dans la région», selon des propos rapportés par l'agence officielle.

La CMA dans un communiqué a dit avoir évoqué ses attentes et ses priorités, et élaboré «des pistes de solutions pouvant aider à sortir de l'impasse et du statu quo actuel». Le président Tebboune a réaffirmé l'engagement fort de l'Algérie auprès des Maliens «de tous bords» afin d'aboutir «à une entente sur la diligence d'un élan commun avec des garanties plus strictes», poursuit le communiqué.

Depuis plusieurs mois, la CMA dénonce la «déliquescence» de l'accord de paix d'Alger et appelle ses garants internationaux à «éviter une rupture définitive» avec Bamako.

Le Figaro avec AFP





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