Agence Anadolu - Le ministre tunisien de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, a annoncé, vendredi soir, sa démission, soulignant que le président de la République, Kaïs Saïed, l’avait acceptée.

C’est ce qui ressort des déclarations de Charfeddine aux médias, relayées par la radio privée locale « IFM ».

« Cette déclaration sera la dernière pour moi en tant que ministre de l'Intérieur. J’ai assuré la mission qui m’a été confiée à la tête du département de l'Intérieur, c’était un grand honneur pour moi et une marque de confiance du président, mais cette responsabilité n'était pas facile à assumer », a affirmé Charfeddine.

Et Charfeddine de poursuivre : « Il fallait être un saint parfois, un ermite par moments et un soldat qui n’ôtera pas son treillis militaire la plupart du temps. La responsabilité m’a amené également à ôter en ce moment la toge du ministère de l’Intérieur, et ce, sur instruction du président de la République ».

Charfeddine déclare avoir démissionné pour « des raisons familiales et personnelles ». « Je dois m'occuper de mon fils après le décès de ma femme », a-t-il ajouté sans plus de détails.

L'épouse de Charfeddine est décédée en juin 2022 à la suite d'un incendie causé par une fuite de gaz dans leur domicile.

Charfeddine, 54 ans, est un avocat de profession qui a étudié le droit à la Faculté de droit et des sciences politiques de Sousse au début des années 1990, où le président Saïed occupait le poste de maître-assistant de droit constitutionnel.

Il avait déjà occupé le poste de ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Mechichi durant la période allant du 2 septembre 2020 au 5 janvier 2021, date à laquelle il avait été démis de ses fonctions, avant d’être nommé une nouvelle fois à la tête du département de l’Intérieur dans le gouvernement de Najla Bouden, le 29 septembre 2021.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail