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19-03-2023

21:40

Centrafrique : neuf Chinois tués dans le centre du pays

Le Figaro - Neuf ressortissants chinois ont été tués dimanche dans un site minier dans la région de Bambari, dans le centre de la Centrafrique, en proie depuis plusieurs années à une guerre civile, ont affirmé dimanche à l'AFP le maire de Bambari et une source sécuritaire locale.

«On a décompté neuf corps et deux blessés», a déclaré à l'AFP le maire de Bambari, Abel Matchipata, qui assure que les victimes sont des ressortissants chinois travaillant sur «un site minier chinois» de «l'entreprise minière Gold Coast Group», situé à 25 km. Une source sécuritaire locale a confirmé l'attaque, le bilan et la nationalité des victimes.

Contactée par l'AFP, l'ambassade de Chine n'a pas répondu pour le moment.

Wagner soupçonné

Les autorités n'ont pas donné plus de détails concernant les circonstances de cette attaque, qui n'a fait l'objet d'aucune revendication. Les corps des victimes ont été transférés en fin de journée à l'hôpital de l'Amitié à Bangui, où se sont rendus l'ambassadeur de Chine, Li Qinfeng, et la ministre des Affaires étrangères Sylvie Baipo Temon, a constaté un journaliste de l'AFP.

Dans un communiqué dimanche, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, a démenti toute implication dans l'attaque et dénoncé un acte «ignoble et barbare», accusant les «mercenaires russes de Wagner» d'en être à l'origine.

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l'ONU, est le théâtre depuis 2013 d'une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d'intensité depuis 2018.

Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire avaient lancé, peu avant les élections, une offensive sur Bangui et Faustin Archange Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie.

Des centaines de paramilitaires russes avaient alors rejoint les quelques centaines déjà présents depuis 2018 et permis, en quelques mois, de repousser l'offensive des rebelles, puis de les refouler d'une grande partie des territoires et villes qu'ils contrôlaient. Mais sans pouvoir y réinstaller partout et durablement la présence et l'autorité de l'État centrafricain.

Le Figaro avec AFP





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