Kassataya - Le président de l’IRA et nouveau député sous les couleurs de la coalition SAWAB-RAG vient d’être arrêté à Nouakchott pour des propos incendiaires. Cette interpellation relève d’une intimidation des autorités de Nouakchott qui font face à une tension électorale.

Cette arrestation du leader Harratin qui intervient à la veille d’une manifestation de l’opposition à Nouakchott pour contester les résultats du scrutin du 13 mai dernier et le deuxième tour des législatives le 27 mai prochain, risque de basculer le pays dans une crise post-électorale.

Les observateurs pointent plus une intimidation des autorités de Nouakchott qui répond à l’opinion publique que « nul n’est au-dessus de la loi » faisant allusion aux propos incendiaires du député réélu de la coalition SAWAB-RAG.

Son arrestation pour incitation à l’insurrection est considérée comme une intimidation. L’instrumentalisation des élections à des fins politiques par le pouvoir est un secret de polichinelle.

Le régime de Ould Ghazouani est affairé à sa reproduction et à sa reconduction pour 2023 et avec la présidentielle 2024 en ligne de mire. Au -delà c’est une étincelle de plus au mécontentement des Mauritaniens contre des élections truquées.

Des fraudes qui dépassent celles de 2018. Jamais INSAF a autant laminé au premier tour les partis en compétition sans partage dans les trois circonscriptions de la capitale.

Une première dans l’histoire des élections. Cette bérézina de l’opposition résulte du mode de scrutin à la proportionnelle qu’elle a accepté. Les principaux leaders qui n’ont gagné aucun siège à l’Assemblée nationale sont vent debout pour l’annulation des résultats.

C’est un deuxième tour sous haute tension qui s’annonce après l’interpellation de Biram Abeid comme un signe avant-coureur d’une crise post-électorale et d’une recomposition inéluctable de l’opposition avec l’entrée au parlement de nouvelles forces politiques Espoir Mauritanie sous la houlette du FRUD, l’AJD-MR, SAWAB-RAG et peut être la coalition CVE-CVE-VR au niveau de la diaspora.

Cherif Kane