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Mauritanie : la CNDH est sur tous les fronts mais pas sur les nominations monocolores de Ghazouani et l’impunité
Kassataya - La Commission nationale des droits de l’homme CNDH s’affiche depuis sa création sur les questions sensibles de l’esclavage, de l’enrôlement, de la transparence des élections mais semble fermer les yeux sur le terrain de la discrimination dont sont victimes les composantes négro-africaine et harratine et les affaires d’Etat concernant les bavures policières.
C’est le sentiment des observateurs qui pointent une CNDH sélective et non indépendante comme elle le clame lors de ses rapports annuels entre les mains toujours du chef de l’Etat. Le constat selon lequel c’est la question sensible de l’esclavage que la CNDH a fait plus d’avancées est un secret de polichinelle malgré des faiblesses sur l’application des lois par la justice.
Ould Ghazouani n’a pas lésiné sur les moyens pour faire de ce crime contre l’humanité son principal cheval de bataille pour continuer certainement à bénéficier des fonds des Nations-Unies et autres bailleurs.
Les limites de la commission sur la violation des droits de l’homme par les forces armées et de sécurité sont réelles comme en témoignent les quatre bavures policières depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani. C’est l’impunité de toutes ces affaires classées comme affaires d’Etat par les observateurs.
La CNDH n’avance pas également sur les droits des femmes en particulier leurs accès encore aux hautes fonctions de l’Etat comme cheffe de gouvernement ou présidente de l’Assemblée nationale ou à la tête de la HAPA.
La liste est longue. L’institution censée pointer les droits des réfugiés mauritaniens au Sénégal est muette depuis sa création sans oublier le règlement du passif humanitaire qui incombe à l’Etat mauritanien.
Un autre point noir c’est le silence sur les nominations monocolores de Ould Ghazouani qui privent d’égalité en droit les victimes essentiellement issues des composantes négro-africaines et harratines.
Cherif Kane