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Nouadhibou : la grogne populaire couve sous le poids de la flambée des prix
Mauriweb - Depuis le début du Ramadan, une tension palpable s'est installée dans les rues de Nouadhibou, la deuxième plus grande ville du pays. Cette métropole côtière, ouverte sur l'océan Atlantique, située à seulement une heure trente de vol de Las Palmas, est habituellement un lieu de vie paisible.
Cependant, cette année, une vague spéculative sur les prix des denrées de première nécessité a perturbé la quiétude des habitants, et la grogne se fait de plus en plus perceptible.
Les citoyens se demandent pourquoi la position stratégique de leur cité ne se traduit pas par des avantages comparatifs en termes de facteurs de production. Malgré son rôle de plaque tournante commerciale et son accès privilégié à l'océan, Nouadhibou peine à bénéficier de ces atouts pour stabiliser les prix, surtout pendant le mois béni du Ramadan.
Un sentiment d'injustice émerge parmi les habitants qui dénoncent un manque flagrant de contrôle des prix de la part des autorités locales. Les marchés, habituellement animés par les échanges commerciaux, sont aujourd'hui le théâtre d'une spéculation effrénée, laissant les consommateurs pris au piège de prix exorbitants pour des produits de première nécessité.
Face à cette situation, de plus en plus de voix s'élèvent pour interpeller le Président de la République, SEM Cheikh Mohamed El Ghazouani. Les habitants demandent des mesures concrètes pour ramener les commerçants à la raison et casser ce cercle vicieux de la flambée des prix.
Pour beaucoup, il est impératif que le gouvernement intervienne afin de protéger le pouvoir d'achat des citoyens les plus vulnérables, surtout en cette période où la solidarité et l'entraide sont des valeurs centrales du mois de Ramadan.
Il est crucial que les autorités prennent des mesures immédiates pour rétablir la confiance des citoyens dans la capacité de l'État à assurer leur bien-être économique. Cela nécessite non seulement un renforcement des contrôles sur les prix, mais également une sensibilisation des acteurs économiques sur leur responsabilité sociale, en particulier pendant des périodes sensibles comme le Ramadan.
En effet, loin d'être une période de profit excessif, le Ramadan est censé être une période de solidarité et de partage, et c'est à l'État de veiller à ce que cela soit respecté pour le bien-être de tous.