Kassataya - Le processus électoral se déroule normalement comme sur des roulettes pour la présidentielle 2024 avec la révision exceptionnelle des listes électorales prochainement et la CENI et la HAPA prêtes au niveau de l’organisation du scrutin en juin prochain.

Cette fausse apparence de climat politique apaisé est une stratégie du ministère de l’Intérieur, actrice centrale au niveau de l’organisation des élections qui compte sur le pacte républicain pour avancer dans un dialogue politique qui s’apparente à une combine pour écarter surtout l’opposition au système pointée du doigt par les observateurs comme les seuls réfractaires.

Le pouvoir est épaulé dans cette démarche par ses signataires dont l’UFP qui brandit une épée de Damoclès sur les épaules des candidats qui excluraient les grandes lignes de ce pacte dans leur programme.

Malgré le scandale de manipulation informatique de la CENI des élections 2023 révélé par un ancien élu, les observateurs ne s’attendent pas à ce que la CENI tire des leçons même si elle persiste dans une neutralité en juin prochain. L’enjeu est capital pour Ould Ghazouani président en plus de l’UA pour une année.

Ce qui laisse penser qu’il ne fera pas exception pour des élections transparentes et inclusives qui risqueraient de bouleverser un système avec ses deux mamelles : la CENI et le conseil constitutionnel, organes de la tricherie politique et de fraude.

C’est la gouvernance militaire qui pourrait être remise en cause. Il suffit de regarder le déroulement de la préparation de la présidentielle comme sur des roulettes pour constater que la machine électorale symbolisée par INSAV n’est pas en panne et qu’il ne faudrait pas s’attendre à un fichier électoral fiable même avec une révision exceptionnelle des listes électorales dans les prochains jours.

Les observateurs s’attendent à des réformettes du système électoral pour satisfaire les signataires du pacte républicain.

Cherif Kane