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Un Gouvernement des Compétences/El Wely Sidi Heiba
Il ne fait aucun doute que le premier gouvernement désigné sous le second mandat du président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dont la composition a été confiée au tout nouveau Premier ministre M. Moctar Ould Diay, semble, à tous égards, différent et en totale rupture avec les méthodes précédemment adoptées.
Des méthodes rétrogrades longtemps maintenues par des concepts qui ne correspondent ni à la République ni à l'État de citoyenneté, assurant seulement l’inamovibilité de certaines personnes.
Or ce premier gouvernement a été formé par les soins du Premier ministre sur la base de critères reposant sur le modèle des compétences essentielles pour une bonne gouvernance, et qui :
-désigne les fonctions,
-évalue la performance à l'aide des outils modernes de gestion et des technologies de l'information et de la communication,
-cherche l'efficacité pour atteindre les résultats escomptés.
Cette efficacité, absente dans la pratique administrative imposée et suivie jusqu'ici, est maintenant recherchée avec ferveur. Une volonté usurpée dans la mentalité collective, entravée par les considérations rétrogrades du passé, considère toujours que la fainéantise est une vertu et que piller l'argent public était un signe d’élévation.
Il n y a pas de doute, le nouveau gouvernement recèle de jeunes cadres hautement qualifiés, aux réelles compétences, non travesties ni entachées par la corruption, le détournement des fonds publics, la gabegie contrairement à la vieille garde évincée qui avait dépassé toutes les limites.
Ces jeunes, titulaires hautement diplômés dans toutes les spécialités nécessaires, sont prêts à relever tous les défis et à réaliser les ambitions légitimes du peuple par l’entremise de programmes de développement ambitieux et une gestion rationnelle et rigoureuse du riche potentiel économique.
Pour ce faire, ces jeunes cadres doivent adopter, appliquer et strictement respecter toutes les procédures légales, réglementaires, administratives, économiques, et mesures adoptées par le gouvernement pour :
- atteindre une plus grande efficacité,
- garantir l'intégrité publique,
- améliorer la qualité et la transparence des services fournis aux citoyens,
- assurer la justice,
- lutter contre la pauvreté.
La formation de ce gouvernement du second mandat présidentiel, montre des signes d’adoption d’une méthode inhabituelle dans la désignation, jusque-là, des gouvernements, qui montre clairement que "la rupture est consommée" et que la promesse du président de la République de confier les missions aux jeunes est devenue une réalité.
Sous l’égide d’un Premier ministre appartenant à cette catégorie, des jeunes compétents reconnus pour leur intégrité, mérite et dynamisme ont été désignés pour jouer les rôles qui leur sont assignés et accomplir les tâches et les missions dont ils sont investis dans tous les départements de l'État.
La restructuration de certains départements, dont le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, à la lumière d'un nouveau modèle qui définit les missions, est une autre preuve que la gouvernance par les compétences est le choix établi et adopté, loin de l'improvisation et de l’irrationalité.
Cette redéfinition des missions des secteurs montre aussi l’importance de la nouvelle approche suivie et dévoile des méthodes innovantes qui semblent avoir été minutieusement pensées pour être établies dans la nouvelle gouvernance selon un "modèle de compétences" qui reposait sur :
- la définition des compétences essentielles requises pour chaque fonction gouvernementale,
- le choix des personnes correspondant aux compétences requises pour les postes gouvernementaux et la nomination des plus qualifiés,
- l’utilisation des technologies de la communication et des outils de gestion modernes pour suivre la performance et assurer la solidité des processus gouvernementaux,
- le développement et l’amélioration des politiques et procédures à suivre par le gouvernement dans la quête de l’efficacité et de la performance,
- la réponse aux exigences du développement,
- la garantie de la sécurité,
- la promotion de la justice,
- le renforcement de l’unité du peuple et sa cohésion sociale,
- l’affermissement de l'intégrité et de la notion de l’État,
- l’amélioration de la qualité et de la transparence des services fournis aux citoyens.
Telles sont les missions du nouveau Gouvernement en ce tournant exceptionnel qui a vu bon nombre de pratiques et de tabous antirépublicains bannis pour la plupart, et les plus tenaces fortement ébranlés par un second mandat dédié à la jeunesse et à la citoyenneté.