Zone Bourse - Kosmos Energy a déclaré mardi qu'un arbitre basé à Paris a statué en faveur de BP, interdisant à Kosmos de vendre à des tiers du gaz naturel liquéfié provenant du projet Greater Tortue (GTA) au large du Sénégal et de la Mauritanie.

Le GNL est un élément clé de la stratégie de BP et de son plan de transition énergétique. La grande entreprise énergétique a réussi à constituer un important portefeuille de GNL dans le monde entier, y compris en Afrique subsaharienne, qui devrait devenir une source importante d'exportations de GNL avec le Nigeria, l'Angola, le Cameroun et la Guinée équatoriale qui expédient déjà d'importants volumes de GNL.

L'année dernière, Kosmos Energy, une société d'exploration pétrolière et gazière cotée en bourse aux États-Unis, et BP Gas Marketing, une filiale de BP, ont demandé l'arbitrage de la Chambre de commerce internationale au sujet des ventes de GNL prévues pour la phase 1 du projet GTA.

La Chambre a informé Kosmos Energy Ltd qu'une sentence finale et contraignante lui interdisait de vendre des cargaisons de GNL à des tiers pendant la durée de l'accord de vente de GNL, qui a une option pour se terminer en 2033, a déclaré Kosmos dans un communiqué.

La sentence finale ne modifie pas les termes de l'accord de vente de GNL et ne devrait pas avoir d'impact sur les attentes à long terme et la situation financière de Kosmos, selon le communiqué.

BP, qui détient une participation de 56 % dans GTA, est l'opérateur du projet et sa filiale est l'unique acheteur de son volume de 2,5 millions de tonnes métriques par an dans le cadre d'un contrat de 20 ans.

En novembre 2023, BP a déclaré que le projet était achevé à 90 % et qu'il commencerait au premier trimestre 2024, soit un peu plus tard que prévu.

Mardi, Andrew Inglis, PDG de Kosmos, a déclaré lors d'une conférence de BloombergNEF à Londres que le projet GTA devrait démarrer d'ici la fin de l'année. Kosmos détient une participation de 26,8 % dans le projet.

BP, Shell et d'autres entreprises du secteur de l'énergie ont également engagé une bataille juridique avec Venture Global LNG, accusant le producteur de GNL de leur refuser, ainsi qu'à d'autres clients, l'accès aux approvisionnements tout en exportant pour plus de 18 milliards de dollars de gaz super réfrigéré, selon un document déposé auprès des autorités de régulation américaines.

Reuters