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Mauritanie : L’implication des réfugiés dans la politique locale est inacceptable
Saharamédias -
Le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a déclaré que l’implication des réfugiés dans la politique locale est inacceptable.
Le ministre a fait cette déclaration mercredi lors d’une visite, en compagnie du wali du Hodh Chargui Isselmou Ould Sidi et du chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le général de division Bellahi Ould Ahmed Aicha, au camp de réfugiés maliens de M’Berra, dans la moughata de Bassiknou, à l’est de la Mauritanie.
Le ministre de l’Intérieur a déclaré que la Mauritanie accueille les réfugiés « en tant qu’hôtes, conformément aux normes et lois internationales et au bon voisinage », ajoutant que « les pratiques contraires à ce concept, telles que l’engagement dans la politique locale ou l’incitation au sectarisme sur le territoire mauritanien, sont inacceptables et peuvent conduire à des mesures strictes à l’encontre de leurs auteurs ».
« Cette délégation est venue se familiariser avec la situation sanitaire, éducative et sécuritaire du camp, et identifier les problèmes et les lacunes en vue de les résoudre dans les meilleurs délais, conformément à l’approche prometteuse de développement et de sécurité », a-t-il déclaré.
La Mauritanie accueille dans le camp de M’Berra plus de 150 000 réfugiés maliens qui ont fui la guerre dans leur pays qui sévit depuis 2012.
La Mauritanie a élaboré un plan d’urgence visant à lutter contre la migration irrégulière et à promouvoir la résilience et l’intégration sociale des réfugiés.
Le plan multidimensionnel du gouvernement prévoit de permettre aux nouveaux arrivants de bénéficier d’une protection, de veiller à ce que les groupes les plus vulnérables reçoivent une assistance, tout en tenant compte des besoins des communautés d’accueil.
La Mauritanie a annoncé à plusieurs reprises qu’elle était devenue une destination finale pour des centaines de milliers de migrants de différentes nationalités.
Le gouvernement a souligné à plusieurs reprises que les migrants constituent un fardeau économique et social pour le pays, en insistant sur le fait que la situation sécuritaire complexe dans la région est la principale raison de l’afflux de migrants.