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Le ministère de l’éducation : « le département réagit positivement aux revendications des enseignants »
SAHARA MEDIAS - Le conseiller chargé des relations avec les syndicats et les associations de parents d’élèves au ministère de l’Education et de la Réforme du système éducatif, Mohamed Sidi Zarrouk, a affirmé que le ministère réagit positivement aux revendications des enseignants.
S’exprimant sur les récentes grèves des enseignants lors d’une interview accordée mardi soir à Sahara 24 TV, il a passé en revue « les revendications que le ministère a satisfaites pour les enseignants, de 2019 à 2024 ».
Le conseiller a indiqué que les revendications ont été satisfaites à deux niveaux, « la promotion des ressources humaines » et « les incitations matérielles », qu’il a passées en revue lors de l’interview.
Parlant des revendications des enseignants, il a déclaré que le ministère y réagit « positivement », ajoutant que les enseignants demandent « l’annulation des récentes mutations, qui ont eu lieu parce que certains endroits ont un surplus d’enseignants alors que d’autres en ont grandement besoin, ce qui a poussé le ministère à avoir recours à ces mutations. »
Il a ajouté qu’ils demandent également l’annulation de la « décision 5+2, qu’ils considèrent comme ayant augmenté le nombre d’heures d’enseignement », notant que « la loi stipule qu’un enseignant est obligé d’enseigner 30 heures par semaine, 22 heures pour l’enseignant du premier cycle et 18 heures pour l’enseignant du second cycle », ajoutant que le ministère « comprend leur situation et a alloué une prime d’encouragement aux enseignants de sixième année qui ont été affectés par cette décision. »
Fin octobre, les syndicats de l’enseignement de base et secondaire ont envoyé une pétition au ministère de l’éducation et de la réforme du système éducatif, qui comprenait certaines demandes et un avis de série de protestations « si les demandes ne sont pas satisfaites ».
La pétition comprend huit demandes, dont « l’annulation immédiate des mutations arbitraires des enseignants », ainsi que « l’ouverture de l’échange entre enseignants comme auparavant sans restriction – à l’exception de la restriction d’affectation – (l’échange déposé via la plateforme à la fin du mois d’août) ».
Ould Sidi Zarrouk a affirmé que le ministère n’est pas « responsable du retard de l’accord conclu avec les syndicats », expliquant que le dialogue qui a eu lieu avec les représentants syndicaux a comporté la signature d’un protocole d’accord que certains représentants ont refusé de signer au motif qu’ils n’étaient pas habilités à le faire.
Ould Sidi Zarrouk a ajouté que « le ministère est ouvert aux syndicats et qu’il était prêt à s’asseoir à la table du dialogue ».
Début novembre, la ministre de l’Education et de la Réforme du système éducatif, Houda Babah, a tenu une réunion avec les représentants des syndicats de l’éducation pour discuter des revendications avancées par les syndicats, une réunion qui avait été « fructueuse ».
Une source informée a déclaré à Sahara Media que la ministre de l’Education et de la Réforme du système éducatif, avait déclaré aux représentants des syndicats de l’éducation qu’une augmentation des salaires n’était pas envisageable en l’absence d’un engagement de la part du gouvernement à cet effet.
« Au cours de la réunion, la ministre a révélé que des incitations seront octroyés aux enseignants, notamment : « les contractuels qui ont réussi le concours des prestataires de services éducatifs qui bénéficieront de l’indemnité de craie à dès l’année prochaine.
En plus du paiement d’une indemnité de 20.000 ouguiyas en faveur des enseignants concernés par la mise en œuvre de ce que les enseignants appellent la décision 5+2.
S’agissant des demandes relatives au doublement des salaires et l’octroi de logement, la ministre a rappelé que le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani avait déjà augmenté les salaires et les indemnités, notamment pour le personnel de l’éducation.
Présentement, selon la même source, il est impossible de promettre des augmentations spécifiques tributaires d’une période pré-étable, tout comme la fourniture de logements, deux revendications exigeant des discussions approfondies avec les secteurs gouvernementaux concernés.
S’agissant des récentes mutations d’enseignants, la ministre les avait justifiés par une exigence travail.
Lors de l’une de leurs manifestations sur la place de la liberté, un policier avait agressé un enseignant, suscitant une vaste controverse, à la suite de laquelle la ministre de l’éducation et de la réforme du système éducatif avait exprimé sa sympathie à l’égard de l’enseignant agressé, et le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’agression.
La police nationale, dans un communiqué qu’elle a publié, rejetait cette accusation, ce que les syndicats avaient dénoncé et condamné le qualifiant de fallacieux ».
Les syndicats ont ensuite annoncé qu’ils cesseraient d’enseigner pour protester contre ce qu’ils ont décrit comme une attaque contre certains enseignants, ajoutant que l’attaque contre les enseignants était brutale et agressive.
Interrogé sur le droit de la grève garanti par la constitution mauritanienne, ould Sidi Zarrouk, conseiller du ministère mauritanien de l’éducation, a déclaré que les grévistes n’ont pas fait l’objet ni d’harcèlement ni de menace de la part des responsables du département reconnaissant que « la grève est un droit légal, qui reste assujetti à certaines dispositions devant empêcher une situation chaotique ».