Classe Export - Le 28 novembre dernier la Mauritanie célébrait sa fête nationale, commémorant les 64 ans de son indépendance. Le même jour le cabinet d’intelligence économique et de conseil Oxford Business Group publiait son dernier rapport Mauritanie 2025 qui trace de façon détaillée un portrait économique du pays.

Selon ce rapport cette économie repose essentiellement sur le secteur minier, notamment la production de minerai de fer, qui représente une part importante de ses recettes d’exportation. La Mauritanie dispose également de réserves importantes d’autres minéraux tels que l’or, le cuivre et le gypse, qui renforcent encore cette industrie minière.

Le pays d’Afrique du Nord-Ouest, possède une économie diversifiée avec divers secteurs contribuant à sa forte croissance économique. La pêche joue ainsi également un rôle crucial dans l’économie mauritanienne.

Les riches ressources marines du pays soutiennent une industrie florissante qui contribue de manière significative à la fois à la consommation intérieure et aux recettes d’exportation.

Avec le projet GTA LNG de 4,8 milliards de dollars, des projets solaires qui stimulent sa croissance, et des initiatives prometteuses en faveur de l’hydrogène vert en collaboration avec des partenaires mondiaux, le pays est également en passe de devenir un leader dans le domaine des énergies propres.

Dans le cadre d’un plan visant à atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2030, le gouvernement mauritanien entend augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique à 60 % d’ici cette échéance.

Sa participation au programme « Desert to Power » renforce encore son rôle dans la transition énergétique de l’Afrique, positionnant le pays comme un pôle d’industrialisation, de développement durable et d’électrification régionale.

Pendant ce temps, le secteur agricole, qui représentait 18 % du PIB en 2023, est soutenu par des efforts visant à promouvoir une utilisation durable des terres, à améliorer les méthodes d’irrigation et à augmenter la production. Cependant, les défis climatiques et géographiques tels que la limitation des terres arables, la pénurie d’eau et la variabilité du climat, constituent des obstacles à la croissance et à la productivité de ce secteur.

Le gouvernement s’est actuellement engagé dans une ambitieuse campagne de diversification afin de garantir une plus grande valeur ajoutée, ainsi qu’un développement durable et inclusif jusqu’aux années 2030 et au-delà.

Malgré les efforts récents pour améliorer la logistique et les services routiers, il reste encore de la place pour le développement de nouveaux commerces et infrastructures de transport. En 2023, le programme logistique de la Banque mondiale, indicateur global de l’indice de performance pour le pays était de 2,3 sur 5, contre 2,6 dans les pays voisins comme le Mali et la moyenne régionale de 2,45 pour l’Afrique subsaharienne.

Un indice calculé en fonction de l’efficacité des douanes et de la gestion des frontières, du dédouanement, du commerce et de la qualité des infrastructures de transport, ainsi que de la facilité à organiser des expéditions à des prix compétitifs. Une amélioration de la politique commerciale globale dans le secteur pourrait stimuler importations et exportations.

Lors de la première édition de ce rapport en 2022 Aïssata Lam, Directrice Générale de l’APIM, avait déclaré : » Nous voulons positionner la Mauritanie comme une destination attractive pour les investissements étrangers, et ainsi pousser davantage le développement économique du pays. » Selon cette étude Oxford Business Group, la croissance du PIB du pays devrait atteindre 6,5 % en 2025, soit environ deux fois la moyenne mondiale.