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Le rapprochement entre Israël et l'Arabie saoudite relancé par l'arrivée de Trump au pouvoir?
RFI - Au Moyen-Orient, Donald Trump rêve d'un accord de paix entre Israël et l'Arabie saoudite, les deux grands alliés historiques de Washington dans la région. Mais le Royaume saoudien formule une condition : que cette paix inclut un « chemin clair » vers la création d'un État palestinien. Mais cette condition résistera-t-elle à la nouvelle administration américaine ?
Ce rapprochement, il en est question depuis des années, mais c'est une négociation difficile à trois partenaires : les États-Unis, l'Arabie saoudite et Israël, bien conscients des perspectives de stabilité régionale et de développement qu'offrirait une paix israélo-saoudienne.
Mais le 7-Octobre et la guerre à Gaza sont passés par là. L'Arabie saoudite estime qu'un processus vers un État palestinien est une condition à toute normalisation avec Israël. Mais pour l'État hébreu, il n'en est pas question.
Avec l'arrivée de Donald Trump au pouvoir à Washington, l'équation a-t-elle changé ? « Je pense que les conditions ont changé. L'administration Biden voulait que la déclaration sur un État palestinien figure dans un accord de paix entre Israël et l'Arabie saoudite », estime Fleur Hassan-Nahum, membre du parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu et chargée de mission au ministère israélien des Affaires étrangères.
Selon elle, maintenant que le 7-Octobre a eu lieu, « chacun comprend qu'un État palestinien serait un allié de plus pour l'Iran dans la région, et ce n'est pas ce dont rêvent les Saoudiens. La paix avec l'Arabie Saoudite n'impliquera pas une déclaration sur un État palestinien, mais une sorte de processus avec les Palestiniens pour leur autonomie ».
Ces derniers mois, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une « coalition internationale » pour une solution à deux États. Une conférence est annoncée pour juin prochain, avec pour ambition de maintenir en vie la perspective de l'État palestinien.
Avec notre envoyé spécial à Jérusalem, Nicolas Falez