Sud Ouest -- Jean-Louis Duverger et son beau-frère, Jean-Marie Grethen, ont pris la direction de la petite ville d’Atar, dimanche 26 janvier. Ils ont emporté avec eux nombre de fournitures pour les élèves d’une école de quartier, fruit d’une collecte menée à l’échelle de la commune

Ils ont quitté Doazit et les coteaux embrumés de la Chalosse endormie pour le sable chaud du désert saharien. Dimanche 26 janvier, dès potron-minet, Jean-Louis Duverger et Jean-Marie Grethen, son beau-frère, ont pris la direction de la Mauritanie au volant de leur volumineux véhicule tout-terrain.

Sur la carte de l’Afrique étalée sur la table de la cuisine, les deux globe-trotteurs sculptent du bout des doigts le long trajet qui les mènera en terre promise : la traversée de l’Espagne, puis le Maroc en longeant la côte atlantique. Au terme de cinq jours de route, ils auront atteint la petite ville d’Atar, la capitale de la région de l’Adrar. Un point de chute en plein cœur du désert où les attendra Aïcha Ayoub.

« Aïcha est propriétaire d’une auberge où nous avons pour habitude de nous rendre et de dormir. C’est un peu notre quartier général. Là-bas, c’est la représentante de notre association Ciné-Dunes, créée en 2019 », explique Jean-Marie Grethen.

Une association qui n’a pas uniquement vocation à faire découvrir les splendeurs et les mystères du désert. Elle a également pour objet de tendre la main aux nombreux enfants de nomades qui peuplent l’une des écoles d’Atar. « Aïcha y a ouvert une cantine scolaire de sa propre initiative », poursuit Jean-Marie Grethen.

Une fructueuse collecte

C’est ainsi dans le cadre d’une mission humanitaire que les deux Doazitiens se rendent dans ce coin reculé de l’Afrique, leur 4x4 chargé de fournitures scolaires, de manuels pour apprendre à lire et à écrire, de livres de mathématiques du CP au CM2, mais aussi de lunettes et de médicaments.

« Nous avons réalisé une collecte auprès des parents d’élèves de l’école de Doazit, rappelle le duo d’aventuriers. Le club de football local a donné des ballons et des jeux de maillots. Ils feront le bonheur de ces gamins qui vivent dans une extrême pauvreté. »

Jean-Louis Duverger et Jean-Marie Grethen ont ainsi constitué une forme de jumelage entre l’établissement scolaire des Trois-Clochers et celui d’Atar. « Quand nous l’avons proposé à Olivier Claude, le directeur de l’école, celui-ci était enchanté.

Tous les enseignants participent de la sorte à notre mission, se réjouissent les deux dynamiques septuagénaires. Les enfants ont rédigé des lettres pour leurs petits camarades mauritaniens en y joignant des photos. C’est une manière pour eux d’ouvrir une correspondance. »

Nouveau projet

Une heureuse initiative née de la passion des deux hommes pour le désert. « Notre dernier voyage en Mauritanie a eu lieu en 2023, Mais Jean-Marie y est allé pour la première fois en 2011, se souvient Jean-Louis Duverger. Ce sont des grands espaces propices à la photo. » Des clichés exposés lors de l’inauguration de la fameuse Galerie J, située au 6, rue Georges-Clemenceau à Doazit, au rez-de-chaussée de la maison de maître propriété de Jean-Louis Duverger.

« La vente de nos photos et des tableaux exposés lors de vernissages que nous avons organisés a servi à financer cette mission à caractère humanitaire. Nous allons aussi profiter de ce périple pour faire une immersion dans un camp nomade à El Beyyed, là où l’explorateur Théodore Monod a effectué son ultime voyage. Notre guide, Sid Ahmed, était à ses côtés. Nous ferons des vidéos », précise Jean-Marie Grethen.

Des reportages qui serviront de base à des conférences. L’aventure ne fait donc que commencer.