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Cessez-le feu à Gaza: Netanyahou tente d’impliquer D. Trump dans son entreprise génocidaire
La Dépêche -- Le premier ministre israélien est attendu mardi à la Maison Blanche. Il constitue la principale menace à l’implosion de l’accord de cessez-le feu obtenu par le nouveau président américain, Donald Trump. Les familles des otages israéliens ne sont pas en reste et mettent déjà en garde les USA contre les manœuvres dilatoires du premier Ministre B. Netanyahou.
Ce dernier est à la tête d’une coalition politique constituée d’un rassemblement de tous les extrémistes du pays et qui risquerait de voler en éclat comme le soutien, Smotrich, si la reprise de l’agression contre Gaza n’est plus à l’ordre du jour.
Une éventualité qu’écarte pourtant du revers de la main l’opposition israélienne disposée à prêter main forte à B. Netanyahou, pour combler le vide éventuel de ses soutiens ultraorthodoxes. La seule condition posée par l’opposition est de continuer de négocier la libération de tous les otages israéliens.
Pour l’heure donc, le cessez-le feu qui devrait continuer de courir jusqu’en mars prochain, dans une supposée première phase, reste entre les mains du président de l’exécutif américain et de sa capacité à retenir l’envie destructrice et génocidaire chez son hôte israélien.
Y parviendra-t-il et à quel prix ? Tout ce dont on se doute c’est que le président américain, en contact avec plusieurs leaders du monde arabe, favorables à l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations avec Israél, sur la base de la paix contre les territoires annexés en 1967 et la solution à deux Etats, souhaiterait achever un dossier dont il avait commencé à mettre en place les premiers germes. L’objectif du président us serait « d’imposer » aux belligérants du conflit arabo-israélien une paix durable par une reconnaissance mutuelle.
Quoique accusé d’être un «homme sans état d’âme», le président D. Trump voudrait, pour l’histoire, être le premier président américain à imposer la paix dans cette région meurtrie par près d’un siècle de guerre et d’instabilité suite à l’annexion des territoires palestiniens par Israél en 1948.
Artisan du rapprochement, lors de son premier mandat, entre des pays leaders dans le monde arabe, dans le cadre des accords d’Abraham, le président américain, qui a ouvert des fronts économiques dans sa guerre contre la Chine, le Canada, le Mexique et sans doute l’Europe, dans un proche avenir, souhaiterait, sans doute garder la main sur ce dossier très coûteux pour les Etats-Unis en termes de soutien à Israél et de risques d’incompréhension avec les pays arabes au moment où le camp des brics s’étend de plus en plus menaçant l’emblème du dollar.
Mais il y a aussi, sur un plan politique et moral, l’affaire des otages restés entre les mains du Hamas. Leur ayant-droits craignent, en effet, que pour sauver son cabinet, le premier Ministre, B. Netanyahou ne mine l’accord de cessez-le feu que les Usa souhaiteraient définitif pour dérouler leur nouvelle stratégie d’endiguement dans la région.
Les signes avant-coureurs des manœuvres du gouvernement israélien ont déjà commencé en mettant dans les bâtons dans les roues d’une fluidité des accords de cessez-le feu parrainés par D. Trump. B.Netanyahou déploie ainsi une tentative de blocage de la première phase de l’accord.
JD