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À Washington, Abdallah II de Jordanie réitère sa «ferme opposition» au projet de Trump pour Gaza
RFI - Reçu par Donald Trump à la Maison Blanche le roi Abdallah II de Jordanie a réitéré sa « ferme opposition » au projet du président des États-Unis de déplacer la population de Gaza sur son territoire et en Égypte. De son côté, Trump n’en démord pas et continue de défendre son « plan immobilier » décrié dans un Gaza vidé de ses habitants.
Dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le roi Abdallah II n’est visiblement pas très à l’aide à côté de Donald Trump. À Washington, le souverain jordanien est venu dire au président américain qu’il rejette son plan de faire de Gaza un vaste projet immobilier sans les Gazaouis.
Le roi Abdallah II de Jordanie : "Je pense que le problème est de trouver comment faire en sorte que cela fonctionne de manière satisfaisante pour tout le monde. Il est évident que nous devons veiller aux intérêts des États-Unis et des habitants de la région, en particulier de mon peuple, les Jordaniens."
Pourtant, face aux caméras, assis à côté de lui, Donald Trump affirme que la Jordanie finira par accepter des réfugiés gazaouis de façon permanente.
« Je pense que nous aurons une parcelle de terre en Jordanie et une parcelle de terre en Égypte. Et quand nous aurons fini nos discussions, nous auront un endroit où ils peuvent vivre très heureux, en sécurité », a assuré Trump face à son interlocuteur du jour.
« On ne peut pas reconstruire Gaza sans les Gazaouis »
Abdallah II annonce seulement que la Jordanie est prêt à accepter 2 000 enfants gazaouis malades du cancer. « Un beau geste » se félicite Donald Trump, qui continue de parler de ses projets d’hôtel, d’immeuble et de maisons à Gaza. Mais sur X, le roi Abdallah assure ensuite qu’il a exprimé au président américain sa « ferme opposition au déplacement de Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie ». C’est une « position arabe commune » précise-t-il.
Un peu plus tard sur CNN, son Premier ministre enfonce le clou en expliquant que la Jordanie dont les réfugiés palestiniens représentent déjà 35% de la population, ne peut se permettre d’en accueillir plus. « On ne peut pas reconstruire Gaza sans les Gazaouis, a dit Jafar Hassan. « Nous sommes pour une paix durable, il faut une solution à deux états avec les palestiniens qui restent chez eux ».
Avec notre correspondant à Miami, David Thomson