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15-04-2025

12:35

Sahara : l’ONU appelle à capitaliser sur une solution politique

Apanews -- Le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu, lundi 14 avril, une réunion à huis clos sur la situation au Sahara, dans un contexte de plus en plus favorable à un règlement conforme à la souveraineté nationale du Maroc.

La réunion du Conseil de sécurité de ce 14 avril a été marquée par une intervention attendue de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, exhortant les membres du Conseil à tirer parti de la dynamique actuelle en faveur d’une résolution politique, qualifiée d’« élan diplomatique inédit » en faveur d’une désescalade régionale et d’une sortie définitive du conflit.

Dans son exposé, De Mistura a souligné que les trois prochains mois constituaient une fenêtre stratégique pour « produire une désescalade régionale et, séparément, une feuille de route redynamisée vers la résolution du conflit du Sahara ».

Ce discours intervient dans un contexte de réalignements diplomatiques croissants en faveur de la solution d’autonomie proposée par le Maroc, jugée sérieuse, crédible et réaliste par de nombreuses capitales à travers le monde.

La reconnaissance par l’administration Trump, en 2020, de la souveraineté du Maroc sur son Sahara avait marqué un tournant majeur dans ce dossier. Cette position américaine a été récemment réaffirmée par le secrétaire d’État Marco Rubio lors de sa rencontre à Rabat avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le responsable américain a insisté sur la continuité de la politique des États-Unis, qui considèrent le Sahara comme faisant partie intégrante du territoire marocain, dans le cadre d’une autonomie sous souveraineté nationale.

La déclaration du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a dissipé les doutes quant à la position de la deuxième administration Trump au sujet de l’engagement continu de Washington à reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Staffan de Mistura a également évoqué la récente visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en Algérie. Ce déplacement visait à désamorcer les crispations suscitées par les déclarations du président Emmanuel Macron, qui s’était prononcé en faveur d’une autonomie sous souveraineté marocaine, qualifiant cette option de solution pragmatique et stabilisatrice.

Toutefois, des tensions ont refait surface depuis cette visite, soulignant les résistances de certains acteurs régionaux à l’évolution du consensus international.

Sur le plan institutionnel, la MINURSO, présente dans la région depuis 1991, demeure active malgré un mandat de plus en plus questionné au regard des évolutions géopolitiques. Face à l’impasse du référendum irréaliste, la communauté internationale semble désormais s’aligner progressivement sur l’option d’une solution politique basée sur l’autonomie, comme en témoignent les soutiens croissants exprimés au sein du Conseil de sécurité.

Alors que le Maroc poursuit ses investissements stratégiques et le développement des provinces du Sud, notamment via des projets d’infrastructures, d’industrialisation et d’intégration régionale, l’approche de Rabat gagne du terrain. Le Royaume, fort de son ancrage africain et de ses partenariats structurants, apparaît de plus en plus comme un acteur de stabilité et un partenaire incontournable pour la paix durable au Maghreb.

Dans ce contexte, les observateurs notent que l’ONU, sous l’impulsion de De Mistura, semble désormais disposée à reconnaître l’évolution du rapport de forces diplomatique, en faveur d’un règlement conforme à la souveraineté nationale du Maroc.

MK/ac/Sf/APA



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