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15-05-2025

09:46

À la Une : «Un verdict pour l’exemple»

RFI AFRIQUE - C’est ce que l’on peut lire dans Le Djély pour parler de la condamnation, en appel, de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. « La descente aux enfers se poursuit » affirme le journal.

Condamné en première instance à cinq ans de prison, sa peine a été alourdie hier : 15 ans pour corruption et enrichissement illégal notamment. Une sanction lourde qui nous pousse, selon le Djély qui « tire [son] chapeau aux autorités mauritaniennes », « à envisager ce verdict comme une première, susceptible d’inspirer d’autres pays ».

Même constat pour le Quotidien de Nouakchott qui salue « une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité au moment où la Mauritanie cherche à redorer son image sur la scène internationale » avant de conclure : « Reste à voir si cette décision apaisera les tensions politiques ou ravivera les clivages, dans un pays où l’équilibre entre justice et politique reste fragile ».

« Une réponse immédiate, ferme et strictement proportionnée »

C’est ce qu’affirme Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères qui a annoncé « le renvoi, en Algérie, de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa ». Une nouvelle flambée de tensions qu’analyse TSA ce matin : « la crise franchit le seuil de l’inconnu » affirme le journal pour qui « les dernières lignes rouges ont peut-être été franchies ». « Les deux pays n’ont pas connu pareille escalade depuis 60 ans ».

Mais pour le Matin d’Algérie, cette crise, c’est avant tout « une diversion permanente » d’Abdelmadjid Tebboune : « Plutôt que d’engager de véritables réformes structurelles, le pouvoir en place préfère agiter le spectre de l’ingérence étrangère, instrumentaliser la mémoire coloniale pour ressouder une légitimité inexistante » et pointe la situation alarmante des libertés publiques en prenant l’exemple de Boualem Sansal et des deux mandats d’arrêt émis il y a quelques jours contre Kamel Daoud, installé en France.

L’écrivain, lauréat du Prix Goncourt l’année dernière, se confie par ailleurs dans Le Figaro ce matin et considère que « L’Algérie a été colonisée par la France. Mais en faire le pain quotidien, cela veut dire que nous n’arrivons pas à fabriquer du vrai pain »… Kamel Daoud qui regrette d’être vu comme un « traitre en Algérie, un "mauvais arabe" en France ».

« Pourquoi la croissance de l’Afrique est synonyme d’échec pour sa population ? »

Question posée ce matin par le Daily Nation qui consacre un dossier aux inégalités en Afrique subsaharienne. On y apprend qu’elles sont créées, entre autres, par le lieu de naissance, de résidence et, logiquement, que les revenus, l’accès à l’éducation et aux soins varient d’une population à l’autre.

Mais pour le journal kényan, c’est bien le marché du travail qui reste « le principal facteur des inégalités ».

On y apprend ainsi que sur le continent, seuls 15% des emplois sont déclarés, une proportion qui augmente ! Alors même que dans le secteur dit formel, les inégalités salariales en Afrique sont parmi les plus élevées au monde par exemple : « en Afrique du Sud, les travailleurs occupant des emplois hautement qualifiés gagnent près de cinq fois plus que ceux occupant des emplois peu qualifiés ». Une condamnation à présent…

Celle de deux belges âgés de 19 ans. C’est Ivoire Matin qui revient sur cette histoire. Celle de deux jeunes hommes arrêtés le 5 avril dernier dans une maison d’hôtes de Naivasha, une ville touristique située à 90 kilomètres de Nairobi, la capitale kényane. Venus avec un visa touristique, ils auraient tenté « de faire passer en contrebande 5000 fourmis protégées » pour les vendre en Europe et en Asie. Valeur estimée du butin : 1,2 million de shillings soit environ 8100 euros.

Si cela peut prêter à sourire, il s’agit, selon le Kenya Wildlife Service d’un tout nouveau business florissant : « les trafiquants délaissent les grands animaux pour des espèces plus petites mais essentielles à l'équilibre naturel », et ces deux belges ne sont pas les premiers à se faire attraper, un kényan et un vietnamien ont eux aussi été arrêtés à Nairobi avec 400 autres fourmis.

Par : Albane Leprince





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