06:56
Trump interdit l'entrée aux États-Unis aux ressortissants d'une douzaine de pays
Euronews - Le décret présidentiel, qui devrait entrer en vigueur lundi, interdit d'entrer aux États-Unis aux ressortissants d'une douzaine de pays, dans le cadre d'une résurrection de la politique controversée d'"interdiction des musulmans" qu'il avait mise en place lors de son premier mandat.
Le président américain Donald Trump ressuscite la politique d'interdiction de voyager de son premier mandat, en signant mercredi soir une proclamation qui empêche les personnes originaires d'une douzaine de pays d'entrer aux États-Unis.
Les pays concernés sont l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
En plus de cette interdiction, qui prendra effet lundi à minuit, des restrictions renforcées seront imposées aux visiteurs en provenance du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela.
"Je dois agir pour protéger la sécurité nationale et l'intérêt national des États-Unis et de son peuple", a insisté Trump dans sa proclamation.
Cette liste résulte d'un décret pris par le président américain le jour de son investiture, le 20 janvier, demandant aux départements d'État et de la sécurité intérieure, ainsi qu'au directeur du renseignement national, de rédiger un rapport sur les "attitudes hostiles" à l'égard des États-Unis et sur la question de savoir si l'entrée de certains pays représente un risque pour la sécurité nationale.
Au cours de son premier mandat, Donald Trump a pris un décret en janvier 2017 interdisant aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans - l'Irak, la Syrie, l'Iran, le Soudan, la Libye, la Somalie et le Yémen - de se rendre aux États-Unis.
Ce fut l'un des moments les plus chaotiques et les plus confus de sa toute jeune présidence. Les voyageurs originaires de ces pays se sont vu interdire l'accès aux vols à destination des États-Unis ou ont été retenus dans les aéroports américains après l'atterrissage.
Il s'agissait d'étudiants et de professeurs, mais aussi d'hommes d'affaires, de touristes et de personnes rendant visite à des amis ou à des membres de leur famille.
Le décret, souvent appelé "interdiction aux musulmans" ou "interdiction de voyager", a été remanié à la suite de contestations judiciaires, jusqu'à ce qu'une version soit confirmée par la Cour suprême en 2018.
L'interdiction concernait diverses catégories de voyageurs et d'immigrants originaires d'Iran, de Somalie, du Yémen, de Syrie, de Libye et de Corée du Nord, ainsi que certains représentants du gouvernement vénézuélien et leurs familles.
Trump et d'autres ont défendu l'interdiction initiale pour des raisons de sécurité nationale, arguant qu'elle visait à protéger le pays et n'était pas fondée sur des préjugés antimusulmans.
Toutefois, le président avait appelé à une interdiction explicite des musulmans lors de sa première campagne pour la Maison-Blanche.
Par Malek Fouda avec AP