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02-07-2025

06:39

Uniformes militaires, hallucinogènes et zones d’ombre : les questions qui dérangent

Shems Maarif - Comme nous l’évoquions dans un précédent article, l’affaire entre le journaliste El Haiba Cheikh Sidaty et Cheikh Ayah continue de faire des vagues. Et cette fois, c’est une série de questions posées par le journaliste qui ravivent les tensions et soulèvent de sérieuses interrogations sur plusieurs dossiers sensibles.

Dans une intervention publiée récemment, El Haiba revient sur des faits troublants qui, selon lui, n’ont jamais reçu l’attention qu’ils méritent. Il s’interroge notamment sur l’arrivée d’une importante cargaison d’uniformes militaires passée par un poste-frontière officiel — une cargaison pourtant enregistrée « contre X » et dont l’affaire a été classée sans suite.

« Avez-vous déjà vu un pays dans lequel des tenues militaires entrent ainsi, en toute légalité apparente, sans qu’aucune responsabilité ne soit établie ? », lance-t-il.

Autre élément troublant selon le journaliste : la concomitance de cette entrée suspecte avec la visite de “Dinar” et de son compagnon, présenté comme conseiller du commandant des Forces de soutien rapide. Une simple coïncidence ? El Haiba en doute, et demande publiquement qui a décidé de clore ce dossier avant même qu’il ne soit réellement ouvert, et au nom de quoi.

Il lie ensuite cette affaire à un autre scandale toujours non élucidé : celui des pilules hallucinogènes. Là encore, les investigations semblent avoir été stoppées net, dès lors qu’elles approchaient des circuits liés à un responsable connu pour ses liens avec certaines filières étrangères.

« Qui tire les ficelles ? Pourquoi ces dossiers sont-ils enterrés dès qu’ils s’approchent de certaines zones rouges ? »

Le journaliste interpelle également le parquet, qui, dans un communiqué officiel, avait reconnu l’existence de transferts financiers illégaux. Mais depuis ce communiqué, plus aucune information sur les suites judiciaires. Pourquoi ce silence ? Quelles pressions ont freiné l’action judiciaire ?

El Haiba s’interroge :

• Pourquoi les mesures annoncées par le parquet n’ont-elles jamais été mises en œuvre ?

• Quelles sont les forces en coulisses capables de bloquer les enquêtes les plus sensibles ?

• Jusqu’où ira cette impunité ?

• Qui a intérêt à imposer la loi du silence et à dissimuler la vérité à l’opinion publique ?

Enfin, il met en garde contre ceux qui, au lieu d’apporter des réponses, préfèrent créer des récits confus et contre-productifs :

« Pourquoi certains se sentent-ils visés au point de produire des versions absurdes qui leur font plus de tort que de bien ? »

Et de conclure :

« N’avions-nous pas convenu, hier encore, que l’arrêt brutal de ces enquêtes nuisait à tous, et que leur poursuite était devenue un impératif national ? »

Une sortie qui relance le débat sur la transparence, la séparation des pouvoirs et la crédibilité des institutions. Reste à savoir si ces questions auront, cette fois, des réponses.





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