SHEMS MAARIF - Le quartier Socogim Ksar, situé entre la mosquée Ibn Abbas, l’agence bancaire BAMIS et le carrefour Ould Mah, est devenu le théâtre d’agressions nocturnes répétées, qui suscitent une vive inquiétude parmi les habitants.

Dans un appel transmis par l’avocat Zaim Ould Ahmed Vall, exerçant dans le secteur, la situation est décrite comme extrêmement préoccupante. Chaque soir, entre 21 heures et minuit, des bandes armées de couteaux, machettes et autres armes blanches s’attaquent aux passants : vols de téléphones, d’argent, voire de vêtements en l’absence d’objets de valeur. Les automobilistes sont eux aussi ciblés, souvent lapidés, et s’exposent à de violentes représailles s’ils tentent de s’arrêter.

Me Zaim Ould Ahmed Vall établit un lien direct entre cette insécurité croissante et les soirées dansantes organisées à l’ancienne Maison des Jeunes, en début de week-end. À l’issue de ces événements, des groupes se forment et se dispersent vers divers quartiers de la capitale, notamment El Mina, Sebkha, Ksar et Teyaret, où ils commettent leurs exactions.

Un épisode récent illustre la gravité de la situation : dans la nuit du mardi au mercredi, un commerçant voisin du cabinet de l’avocat a été violemment agressé par un groupe d’une dizaine de jeunes. Alertés par ses cris, des riverains sont intervenus à coups de pierres. Grâce à leur mobilisation, l’attaque a été repoussée, mais le commerçant a été blessé à la main par un coup de couteau.

Face à cette escalade, Me Zaim Ould Ahmed Vall appelle les autorités sécuritaires à une réaction urgente : renforcement des patrouilles, surveillance renforcée à la sortie des rassemblements, et protection effective des habitants dans un quartier devenu, selon lui, « à haut risque ».