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20-10-2025

10:04

Rapport de la Cour des comptes : l’État passe à l’action, les responsables classés en quatre catégories

SHEMS MAARIF - Le gouvernement s’apprête à engager, dès ce lundi, une opération exceptionnelle en réponse aux révélations accablantes du dernier rapport de la Cour des comptes. Selon des sources concordantes, cette démarche marque le début d’une phase décisive dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des deniers publics.

Le rapport, actuellement sur le bureau du Premier ministre Moctar Ould Diay, établit un classement des responsables et entités impliqués en quatre grandes catégories, selon la nature et la gravité des fautes constatées.

La première catégorie regroupe les responsables ayant commis des irrégularités graves assimilables à des détournements de fonds publics. Il s’agit notamment de secrétaires généraux (anciens et actuels), de directeurs d’établissements publics, de chefs de services financiers et de présidents de commissions sectorielles des marchés.

Ces derniers devraient être immédiatement relevés de leurs fonctions, et des plaintes officielles seront déposées contre eux par le commissaire du gouvernement auprès de la Cour des comptes, afin qu’ils puissent répondre devant la justice.

La deuxième catégorie concerne des fonctionnaires ayant commis des erreurs de gestion moindres. Ils seraient démis de leurs fonctions, sans pour autant être poursuivis pénalement.

La troisième catégorie vise les fournisseurs et opérateurs économiques impliqués dans des marchés publics suspects ou des opérations financières opaques. Les administrations concernées devraient, selon les mêmes sources, engager des procédures judiciaires à leur encontre.

Enfin, la quatrième catégorie englobe les cas de négligence ou de défaut de vigilance. Les responsables identifiés recevront des lettres de blâme, qui seront conservées dans leurs dossiers administratifs et rendues publiques.

Cette vaste opération intervient à la suite d’instructions fermes du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a demandé l’application stricte des recommandations de la Cour des comptes, dans le cadre de la politique nationale de transparence et de lutte contre la corruption.





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