Déplorable et honteux, tel est l’état de l’université de Nouakchott, qui à l’accoutumée ses dirigeants restent fidèles à leur incompétence et leur insouciance.

Museler les étudiants à travers des chartes absurdes et restrictives, en entravant de façon implicite la liberté syndicale, c’est une énième aberration que les autorités de l’université ont pondue en ce début d’année universitaire. 

En réalité, ces chartes qui privent l’étudiant de son droit le plus élémentaire : Manifester son mécontentement, Sit-in revendicatif et autres, confirment la volonté du président de l’université Dr Ali Mohamed Salem El Boukhary et du Ministre de l’enseignement supérieur M. Yacoub Ould Moine de semer une « dictature » au sein de l’université de Nouakchott, commençant par le retrait des bureaux aux syndicats.

Cependant, le syndicat national des étudiants de Mauritanie tient à notifier une chose : au lieu de chercher à museler les étudiants, il serait judicieux de revoir la qualité de l’enseignement, l’abus de pouvoir de certains professeurs et le laxisme extrême des doyens actuels.

Par ailleurs, les discriminations qui sévissent passent inaperçues devant votre avidité à conserver vos postes et, cela constitue un décalage abyssal entre ceux qui dirigent les institutions et les étudiants, qui malheureusement sont assujettis et contraints à accepter des chartes qui entraînent un blocus face à leur éclosion.

Sur ce, le syndicat des étudiants de Mauritanie soucieux de l’état présent des étudiants, dénonce avec la plus grande vigueur cette incongruité aux fins répressives et demande à ce que ces aberrations soient rapidement arrêtées, car conformément au règlement intérieur de l’université, l’étudiant doit de manifester son amertume, et nos manifestations sont dénuées de toute violence.

Le SNEM reste plus que jamais engagé à défendre les intérêts moraux et matériels des étudiants. Aucune injustice ne passera inaperçue, aucun droit ne doit être bafoué.

Plus nous sommes syndiqués ; mieux nous sommes défendus.