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La Garde civile alerte : quelque 360 000 migrants clandestins bloqués en Mauritanie pourraient tenter de rejoindre les Canaries en 2026
Aqlame - Selon un rapport révélé par le journal espagnol La Gaceta le 8 novembre 2025, la Mauritanie est devenue un point de concentration majeur pour les migrants irréguliers en provenance du Sahel et d’Afrique de l’Ouest.
Le document, fondé sur des rapports internes de la Garde civile espagnole, estime leur nombre à environ 360 000 personnes, dont la moitié ne figureraient dans aucun registre officiel.
Le journal avertit que cette situation fait peser un risque réel de nouvelle crise migratoire semblable à celle qu’ont connue les îles Canaries en 2023-2024, et que l’année 2026 pourrait devenir une “année noire” si aucune mesure préventive n’est mise en œuvre rapidement.
D’après les mêmes sources, les autorités mauritaniennes n’auraient pu rapatrier qu’environ 10 % de ces migrants au cours de l’année écoulée, tandis que le reste demeure « prêt à prendre la mer à tout moment ».
En parallèle, La Gaceta cite des données du gouvernement de Pedro Sánchez, qui se félicite d’une baisse de 58 % des arrivées irrégulières dans l’archipel canarien par rapport à 2024.
Mais les rapports sécuritaires consultés par le journal relativisent cette lecture optimiste : le volume actuel des arrivées reste dix fois supérieur à celui de 2019 et plus de 1000% au-dessus des niveaux de 2018, ce qui montre que la baisse récente ne traduit pas une amélioration structurelle.
Le rapport établit un lien direct entre cette pression migratoire et la dégradation sécuritaire au Sahel, en particulier au Mali, ainsi que la crise économique et climatique qui pousse de plus en plus de jeunes à tenter la traversée de l’Atlantique depuis les côtes mauritaniennes. Les Canaries reçoivent aujourd’hui près de 46 % de l’ensemble des migrants arrivant par voie maritime en Espagne.
En conclusion, La Gaceta appelle à renforcer la coopération entre Madrid et Nouakchott en matière de surveillance maritime et de lutte contre les réseaux de passeurs, soulignant que le succès de cette coopération sera « déterminant pour éviter une nouvelle vague migratoire en 2026 ».