Cridem

Lancer l'impression
17-12-2025

07:54

Editorial du Calame : Fumées délétères…. sans feu

LE CALAME - L’affaire dite du laboratoire de police, construit et équipée par une société anglaise aux normes internationales, continue de susciter un vif intérêt dans l’opinion publique mais n’en a pas moins connu son épilogue la semaine dernière.

Après leur audition par la police chargée des crimes économiques, les personnes mises en cause – par une dénonciation calomnieuse, soit dit en passant – ont été entendues par le procureur de la République de Nouakchott-Ouest qui a en effet décidé de classer l’affaire sans suite. Dans un communiqué publié à l’occasion, le Parquet a mis les choses au point.

Il précise ainsi que « les procès-verbaux [qui lui ont été transmis par la police] ne comportent aucun fait susceptible de constituer un acte criminalisé par la Loi. » L’affaire aurait dû s’arrêter là, la justice ayant dit son dernier mot mais le président de l’ONG Transparence Globale ne l’entend pas de cette oreille.

Il dispose, dit-il, de nouvelles preuves que le marché est entaché d’irrégularités et les transmettra dès lundi au Parquet. Des preuves qu’il n’a pas voulu remettre à la police, considérant que ce corps est partie prenante dans le dossier. Il n’en aura pas le temps : cueilli par des condés en civil samedi soir, il aura, par contre, tout celui de méditer le célèbre proverbe : « qui veut aller loin ménage sa monture ».

On aurait pourtant pu lui permettre de vider son sac, lui expliquer que la justice a tranché et le laisser rentrer chez lui ruminer sa colère injustifiée.

Ahmed ould Cheikh





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org