08-07-2009 11:53 - Grâce à Ould Abdel Aziz, la tribu Smasside se décante.
Pour la première fois dans l’histoire de cette tribu maraboutique, l’argent n’a pas d’effet sur le choix politique des hommes. Plus intéressant, on a l’impression que la tribu Smasside est en train de se libérer d’un cliché qu’on lui colle depuis longtemps.
En effet, cette tribu est connue pour son rôle éminent dans la diffusion de la culture arabe et islamique et non pour le commerce. Certaines familles commerçantes prospères qui occupent une place dans le tissu sociale de cette tribu appartiennent, en réalité, à d’autres tribus, Idawali, notamment. C’est le cas, par exemple d’Ehle Abdallahi et d’Ehle Maham.
Quant aux Noueiguett, leur appartenance à d’autres tribus demeure un sujet de polémique. Les vrais Smasside, eux, vivent depuis quelques décennies sous la domination (économiquement parlant) des familles précitées, ce qui fait que Cherif Ould Abdallahi et Abdallahi Ould Noueiguett sont, depuis 1984, les seuls interlocuteurs Smasside du pouvoir de Ould Taya en contrepartie de faveurs que la jeunesse de la tribu a découvertes au cours de l’actuelle période de transition.
Conséquences : la jeunesse Smasside n’accepte plus d’être utilisée par des hommes d’affaires qui la dirigent comme ?des troupeaux de moutons? vers des directions qui ne sont pas celles de son cœur ni de son esprit.
Cette libération doit se fêter tous les 6 juillet, date du meeting de Ould Abdel Aziz à Atar. Un meeting qui a drainé toute la jeunesse Smasside, cette jeunesse qui a dit non pour la première fois à des hommes d’affaires qui l’exploitaient, la marginalisaient et la prenaient par les bouts de doigts.
Cette jeunesse a eu le courage de dire non à l’exploitation de l’homme par l’homme. Cette jeunesse a eu le courage de dire ?oui à Ould Abdel Aziz? et ?non à tous les autres?, car les autres représentent le pôle du mal, de la mauvaise gestion, du pillage de nos ressources et de tous les maux dont souffre notre société.
La jeunesse Smasside s’est libérée du joug des hommes d’affaires qui ont "profité généreusement" des richesses du pays, asservi sa jeunesse et mépris ses valeurs culturelles. La jeunesse Smasside s’est enfin libérée d’Ahmed Ould Sidi Baba qui d’une tête (chef de tribu) s’est transformée en queue (dirigée par ould Elwaghef d’abord, puis Messaoud actuellement), contrairement au dicton selon lequel la tête ne peut devenir queue (Er-raessou la yekounou dheneben).
L’avenir de la tribu Smasside se trouve désormais entre les mains de sa jeunesse.
Vive la jeunesse, vive la liberté, vive Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République Islamique de Mauritanie.