14-08-2010 20:12 - Libération-expulsion de Omar Sahraoui sur fond de menaces contre les otages.
"Omar Sahraoui", un Malien (aux origines mauritano-sahraouies) considéré comme le principal auteur de l’enlèvement de trois catalans fin novembre 2009 en Mauritanie condamné le 11 aout à 12 ans de prison assortis de travaux forcés a subitement été extrait le 14 aout de sa prison à Nouakchott pour être livré au Mali ou au Polisario, dit-on.
Un haut responsable mauritanien était recemment au Mali et un haut responsable du Polisario était il y a quelques jours à Nouakchott. Ce mini ballet diplomatique avait une relation avec la question, indique-t-on de source bien informée.
"Omar sahraoui" quitte ainsi sa prison Nouakchottoise, très vraisemblablement, pas, pour purger sa peine ailleurs. Sa libération –expulsion interviendrait dans le cadre des négociations menées avec Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) en vue d’obtenir la libération de deux otages catalans : Albert Vilalta et Roque Pascual.
Ce nouveau développement intervient au moment ou des informations en provenance de Bamako indiquent que l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd menace la vie des deux otages espagnols détenus par un groupe d’Aqmi, dirigé Mokhtar Benmokhtar . «Abou Zeid fait tout actuellement pour mettre en danger la vie des deux otages espagnols», a indiqué à l’AFP un responsable du canal traditionnel malien qui mène les négociations en vue de la libération des otages.
"Il fait pression" sur Mokhtar Benmokhtar, alias Belawar, chef de l’unité d’Aqmi "qui détient les deux otages espagnols, pour ne pas les libérer. C’est une réaction contre le dernier raid franco-mauritanien", a ajouté ce responsable, affirmant que "de jour en jour, les pressions se font sentir". "Benmokhtar résiste, mais il peut rapidement être dépassé par les évènements", selon ce responsable. Une autre source régionale, non malienne, également impliquée dans les tractations en vue de la libération des deux ressortissants espagnols, a confirmé l’information.
"Certains pensent que c’est une technique de négociation, mais il faut prendre la menace au sérieux. Abou Zeïd, après le raid franco-mauritanien, met la pression sur Belmokhtar, pour empêcher la libération des deux Espagnols. Leur cas peut très rapidement s’aggraver", a expliqué cette source.
Le raid franco-mauritanien mené le 22 juillet contre une base d’Aqmi au nord-Mali aurait compliqué les efforts pour obtenir la libération de deux otages catalans mais les négociations se poursuivaient avec une chance d’aboutir, affirmait le 10 aout une source gouvernementale malienne."Cette opération militaire va compliquer, voire retarder les choses", a déclaré un responsable du gouvernement malien qui a requis l’anonymat. "Les contacts sont maintenant plus difficiles, ils sont parfois rompus, mais nous restons optimistes car nous avons toujours opté pour la négociation et non pour l’option militaire. Aqmi le sait", a-t-il ajouté.