11-09-2010 18:32 - Les USA ne seront ' jamais en guerre contre l'islam '

Le président américain a appelé samedi "ses compatriotes à la tolérance" à l'occasion du neuvième anniversaire des attentats du 11-Septembre, marqué par des tensions avec la communauté musulmane.
Lors de la cérémonie à Washington pour le neuvième anniversaire des attentats du 11-Septembre, alors que les Etats-Unis sont touchés par une montée islamophobe, Barack Obama a de nouveau réaffirmé samedi que les Etats-Unis ne sont et ne seront "jamais en guerre contre l'islam, appelant ses compatriotes à la "tolérance".
Après la polémique entourant le projet d'un pasteur extrémiste de brûler des exemplaires du Coran, Barack Obama a répété que les instigateurs du 11-Septembre "peuvent bien essayer de nous séparer, mais nous ne céderons pas à leur haine et à leurs préjugés". "Ils peuvent bien essayer de provoquer des conflits entre nos croyances, mais en tant qu'Américains, nous ne sommes pas et ne serons jamais en guerre contre l'islam. Ce n'est pas une religion qui nous a attaqués en ce jour de septembre. C'était Al-Qaïda. Un groupe pitoyable d'hommes qui pervertissent la religion", a encore dit Obama.
"Pays de diversité"
"Et tout comme nous condamnons l'intolérance et l'extrémisme à l'étranger, nous respectons notre essence de pays de diversité et de tolérance", a développé le président, qui avant de se rendre au Pentagone, dans la banlieue sud de Washington, s'était recueilli à la Maison Blanche, à l'heure précise à laquelle un des avions avait frappé la première tour du World Trade Center à New York.
A New York, la traditionnelle cérémonie du souvenir s'est déroulée à partir de 8h46 (16h46, heure française), heure précise à laquelle un des avions détournés avait frappé la première tour du World Trade Center. Deux appareils s'étaient écrasés à New York, un autre contre le Pentagone et le quatrième en pleine campagne en Pennsylvanie (est). "Nous ne sommes pas là pour pleurer, mais pour nous souvenir et reconstruire", a déclaré le vice-président Joseph Biden, lors de la cérémonie de lecture des noms des 2.752 personnes qui ont trouvé la mort à New York.
"Sol sanctifié"
Depuis les attentats revendiqués par le chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden, le traumatisme de l'Amérique reste vif. Il a été ravivé récemment par le projet de construction d'un centre culturel islamique près du site de Ground Zero, là où s'élevaient les tours jumelles détruites.
Ce projet est soutenu par le maire de New York Michael Bloomberg et le président Obama mais, pour ses détracteurs, il constitue une insulte au "sol sanctifié" de Ground Zero. A New York, partisans et adversaires de la mosquée ont commencé à se rassembler avant des manifestations prévues respectivement à 20 heures et 21 heures.
Parmi les opposants au projet figure le pasteur Terry Jones qui avait menacé de brûler 200 exemplaires du Coran devant son église à Gainesville (Floride), qui compte une cinquantaine de membres, suscitant une vague de protestations et de mises en garde à travers le monde. Le pasteur a finalement assuré samedi matin à la télévision qu'il ne brûlerait "jamais" le Coran.
Par TF1 News (Avec agence) le 11 septembre 2010 Ã 18:34