12-10-2010 15:30 - Oumou Sow Artiste danseuse-chanteuse sénégalaise
Depuis quelques années déjà , Oumou Sow danse évidemment sur toutes les scènes du monde. Et depuis peu de temps, l’artiste danseuse sénégalaise est devenue une chanteuse à succès avec son tube «Fly To Fly» (L’envol).
C’est dire qu’elle a actuellement la tête dans les nuages. Mais, elle a promis l’atterrissage avec une nouvelle chanson dans un nouvel album, qui sortira juste après la fête de Tabaski. Une chanson dans laquelle elle évoquera la dure vie et solitaire de nombreuses femmes du monde, qui attendent leurs maris émigrés au pays.
Nouakchott Info : Quelle est la première chose qui retient votre attention dès que vous foulez la terre islamique de Mauritanie ?
Oumou Sow : Indéniablement, c’est l’amour de mes fans mauritaniens. Des hommes et des femmes qui me téléphonent plusieurs fois par jour pour avoir mes nouvelles. Ils ne cessent de me témoigner de leur amour à l’égard de mon travail artistique et de ma modeste personne. Cet amour n’a pas vraiment de prix pour mon travail artistique. A cause d’eux, j’ai chanté mon amour pour la Mauritanie. Pour eux, j’ai également chanté en portant le voile mauritanien. Ces hommes et ces femmes, je leur en serai toujours reconnaissant pour leur soutien de tous les jours.
N.I : Pourquoi êtes-vous passée de la danse à la chanson pour ne pas dire que vous êtes désormais artiste danseuses- chanteuse ?
O.S : Je ne vous apprends rien en disant qu’une danseuse dépend d’un chanteur. Il faudrait que les chanteurs chantent pour qu’une danseuse puisse être appelée pour danser lors de la réalisation de ses clips ou de ses spectacles. Cela est une indépendance. Donc, j’ai toujours pensé mettre fin à cette indépendance, qui ne facilite pas la vie à une danseuse.
C’est ainsi que je me suis inspirée de la carrière de certaines grandes divas de la danseuse africaine, je veux parler de la grande Yondo Sister, je veux aussi parler de Tchalla Mona. Et pleins autres, qui sont passées de la danse à la chanson. C’est dire que je suis passée de la danse à la chanson, c’est parce que je ne veux dépendre de personne dans le monde de showbiz. Parce qu’il était désormais temps pour moi de voler à mes propres ailes.
En travaillant pour moi-même, je suis sûre et certaine de ne manger du caillou (Eclats de rires). C’est vrai, je ne veux pas du tout manger du caillou. Une fois encore, mes fans mauritaniens m’ont accompagné dans ce passage de la danse à la chanson. Ils sont nombreux, Maccha Allah. J’ai également des frères et des amis à Nouakchott comme Mamadou Sakho, le patron de la boîte de V.I.P. Tous, je leur dis merci et merci pour toujours.
N.I : Visiblement vous aimez la Mauritanie. Ça saute à l’œil. Mieux, vous portez le maléfa (le voile mauritanien). Comme vous êtes pour l’instant célibataire. Pourriez-vous accepter d’épouser un citoyen mauritanien ?
O.S : Il y a quelques années, j’étais mariée, mais je suis présentement célibataire. J’aime beaucoup la Mauritanie et les Mauritaniens. Ils sont mes pères, mes mères, mes frères et mes voisins. La Mauritanie et le Sénégal sont liés par beaucoup de choses. Pour répondre à votre question, je pourrai bien sûr épouser un Mauritanien à condition que nous nous aimions d’un amour qui est plus que l’amour. Vous voyez ce que je veux dire ? ! Je ne cherche de l’amour sincère avec un homme honnête, pieux et respectueux des valeurs de notre sainte religion. Parce que l’argent n’a pas d’importance pour moi. Je l’ai toujours eu grâce à mes deux parents, et aujourd’hui grâce à mon travail.
N.I : Quels sont les thèmes universels que vous abordez dans vos chansons ?
O.S : J’évoque plusieurs choses dans mes chansons, entre autres, le Sida, le code de la route, l’amour. En grosso modo, je chante le quotidien de la vie.
N.I : Pourriez-vous donner un conseil aux jeunes filles mauritaniennes qui rêvent de faire carrière dans la danse ?
O.S : Je leur dirai que la danse n’a rien à voir avec les mauvaises mœurs. La danse est un métier noble. Pour faire carrière dans la danse, je leur conseillerai d’avoir de la personnalité, la dignité, du respect pour soi-même et pour les autres. La danse est un métier comme tout autre métier, qui a des exigences que nous devrons respecter pour y faire carrière. Quand je suis sur la scène, je ne peux que donner le meilleur de moi-même pour honorer mes engagements à l’égard des autres et de mes producteurs.
Propos recueillis par Camara Mamady