14-10-2010 20:55 - Kaédi : Ouverture des classes dans l’indifférence !

L’ouverture des classes s’est déroulée dans l’indifférence à Kaédi. Seul le convoi de la délégation administrative sillonnant la ville pour une visite de routine dans les établissements scolaires de la ville rappelait qu’on était bien au premier jour de la rentrée scolaire 2010-2011, un moment autrefois jour de joie chez les écoliers pressés de retrouver leurs camarades et de se raconter leurs vacances respectives.
Dans les écoles fondamentales comme secondaires, ce n’était pas l’affluence des grands jours des élèves et les fournitures (craie, outils géométriques, table-bancs) non plus n’y sont pas disponibles.
Plusieurs d’entre elles n’ont pas ouvert leurs salles et sont truffées d’herbes sauvages pendant que d’autres ne sont pas accessibles à cause de l’eau de pluie qui stagnante à l’entrée de l’établissement comme c’était le cas au collège II de Kaédi, dans le quartier de Kilinkaré (Wandama), le plus touché par les inondations qu’a connues la ville en août dernier.
Le taux de présence du corps enseignant est faible (moins de 25% en moyenne). La rentrée est également perturbée par le départ des surveillants généraux et économes, des instituteurs dont l’absence s’est faite sentir et qui ont regagné le MEF, auquel il faut ajouter la confusion née de mauvaises confections des listes des nouveaux admis au concours d’entrée en 1ère AS au niveau du MESS, signe manifeste de l’improvisation et de l’amateurisme.
C’est ainsi que deux années consécutives, les listes du collège de Tokomadji sont affectées au collège II de Kaédi. Ce tableau peu reluisant de la rentrée 2010-2011 à Kaédi serait similaire sinon pire dans plusieurs autres localités de la wilaya. Dans la moughataa de Maghama, plusieurs villages ne sont pas accessibles à cause des eaux de pluie et les routes sont endommagées un peu partout dans les moughataas de Mbout et de Monguel.
A l’entame de la seconde semaine après l’ouverture des classes, certaines fournitures commencent à être livrées (craies à raison de 2 boites, l’une blanche et l’autre en couleurs selon des directeurs d’écoles fondamentales). Et les vannes du ciel restent toujours ouvertes. C’est dans ce décor peu propice à un bon démarrage des cours que débute l’année scolaire 2010-2011 au Gorgol.
Vieux Gaye