03-11-2010 09:08 - Les étudiants reprennent leur sit-in devant le service des visas de l’ambassade de France ...
...Ã Nouakchott.
Un sit-in a réuni mardi matin des dizaines d’étudiants mauritaniens de l’Université de Nouakchott devant le service des visas de l’ambassade de France à Nouakchott au cri de "Nous voulons juste continuer nos études", "Nos recours ne doivent pas rester sans suite", "Nous ne sommes pas des mendiants", "Pourquoi eux et pas nous", "Nos places nous attendent"…
"Ce sit-in est une réponse à l’ambassade de France par rapport aux rejets massifs et arbitraires de nos demandes de visa pour aller étudier en France. Si l’ambassade de France ne réagit pas, on prendra à témoin l’opinion publique nationale et internationale. Nous sommes là pour rencontrer le Consul", explique Al Housseynou Camara.
Au même moment, la porte d’accès au service des visas s’ouvre. Au lieu du Consul, c’est un visage anonyme qui apparaît. "Il faut faire monter la pression", lance un étudiant pour rallumer l’ardeur de ses camarades.
Quelques minutes plus tard, cinq policiers débarquent sur les lieux. Certainement alertés par le service de sécurité de l’ambassade de France. Puis, dans la foulée, une altercation verbale s’installe entre l’un d’entre eux et les étudiants. Ils les assomment de quitter les lieux en indiquant qu’ils encombrent la voie publique. "Il n’y a pas de trouble à l’ordre public", affirme un étudiant. Mais, tout finit par rentrer dans l’ordre et les étudiants s’exécutèrent contre leur volonté.
Pour autant, ils n’ont pas abdiqué à leur objectif et ne comptent pas s’en arrêter là . Ils ont promis de persister dans leur démarche en accentuant les sit-in devant le service des visas de l’ambassade de France à Nouakchott jusqu’à satisfaction entière de leur revendication qui est d’obtenir le précieux visa français. D’ailleurs, dans la manifestation, il y’avait des étudiants membres du Syndicat National des Etudiants de Mauritanie (S.n.e.m.) venus soutenir leurs camarades d’Université dont les demandes de visa ont été rejetées par le consulat de l’ambassade de France à Nouakchott.
Babacar Baye Ndiaye pour Cridem