23-02-2011 16:17 - Réaction à l’article de Taqadoumy à propos de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM).

En parcourant le site de Taqadoumy, j’ai été profondément surpris par le crédit qu’il accorde aux documents présumés révélateurs d’une évasion fiscale dont l’auteur serait le Président Directeur Général de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM).
A cet égard, on pourrait à loisir citer les incriminations auxquelles s’exposent ceux dont l’intention délictueuse est manifeste au seul vu de leurs allégations diffamatoires, volontairement mensongères et dont le seul mobile est la volonté de nuire.
Dans bien des cas, l’auteur de tels propos se fait l’écho d’un individu ou groupe d’individus, soigneusement dissimulés, qui éprouvent à l’égard de la personne visée des sentiments d’animosité qui finissent par refaire surface sous différentes formes. Tantôt, c’est une attaque frontale quand les intéressés ont le courage d’exprimer leurs convictions sans détours.
Tantôt, on utilise des artifices pour arriver à ses fins sans se dévoiler la face et le meilleur des artifices, le plus cupide s’entend, consiste à présenter ses jérémiades sous forme d’appel au patriotisme, en jouant comme dans le cas d’espèce, au Don Quichotte de la bonne gouvernance.
Qu’à cela ne tienne ! Aux véritables auteurs de ces diffusions apocryphes, il y’a lieu de faire observer que l’ouverture de correspondances adressées à des tiers expose les auteurs à des sanctions pénales, que la révélation de secrets professionnels est fortement incriminée par la législation pénale et vise toute personne qui en est dépositaire par état ou profession, par fonction temporaire ou permanente, que si les textes de droit commun incriminait les atteintes au secret professionnel sont légion, la législation à caractère spécial n’en est pas dépourvue, y compris les textes fondateurs de la Banque Centrale de Mauritanie qui astreignent au secret professionnel toute personne concourant, ne serait-ce qu’à titre occasionnel, aux activités de cette institution, et l’exposent en cas de violation, à un emprisonnement de trois mois à trois ans et à une amende de cinq à dix millions d’Ouguiya.
Les textes du code général des impôts n’en sont pas moins protecteurs du secret professionnel car tout un chapitre est réservé à ce délit avec une description détaillé des sanctions auxquelles s’exposent ceux qui le violent.
De surcroît, la panoplie des textes juridiques, garants de la protection de la vie privée, ont dans bien des cas un caractère constitutionnel qu’il serait inopportun de développer dans le cadre de cette réaction.
Alors, messieurs les auteurs apocryphes, ayez l’audace d’avancer à visage découvert. Vos propos n’en seront que plus dérisoires mais vous aurez le mérite d’avoir le courage de vos opinions.
Avancez à visage découvert pour dévoiler à la face du monde votre ignorance des textes de loi qui fondent la vie de tous les jours, ceux qui permettent à chaque contribuable, y compris le vendeur du coin, le tenant de telle échoppe, de tel étal, le propriétaire de bétail, le transporteur et de manière générale, tout opérateur économique de petite, moyenne ou grande envergure de trouver avec le percepteur de la République une transaction sur telle ou telle charge fiscale. On ne peut donc pas reprocher à Bouamatou d’avoir conclu une transaction qui, aux termes de la loi, a un caractère libératoire.
La force de Bouamatou réside précisément dans la pertinence et la simplicité de ses approches, toujours en accord avec les lois de la République, qui ont permis à ce self- made man, mécène d’une grande générosité, de se hisser au plus haut de la pyramide financière.
Hassana Ould Ahmed Labeid