27-02-2011 08:38 - Rendons justice à Mohamed Ould Bouamatou

Depuis quelques jours l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou est dans le collimateur d’une certaine presse, notamment électronique, celle qui se prête le mieux aux faveurs de l’anonymat et à celles de la délocalisation des responsabilités de l’édition.
Cette fois-ci et à décharge pour Ould Bouamatou dans sa dimension d’homme d’affaires dont certains ont tenté et tentent toujours de ternir la réputation, un vieux dossier est dépoussiéré dans la perspective de confondre la GBM sur une question de fraude fiscale.
Au-delà de son caractère mensonger l’accusation est bien maigre et le moins qu’on puisse en dire est qu’elle est révélatrice d’un acharnement qui ne dit pas son nom et dont seuls sont capables ceux que la réussite de Ould Bouamatou menace dans une concurrence laissée désormais aux seules règles du marché, de la compétence et du sérieux.
Cette énième accusation démontre que la montagne de compromissions dont on a voulu accabler Ould Bouamatou tout au long du conflit qui lui a été imposé par des concurrents déloyaux, semble accoucher d’une sourie tellement miniscule qu’il faudrait un microscope à la police économique pour savoir s’il s’agit réellement d’une sourie ou d’un rat d’archives livrant le contenu d’un secret de la BCM.
Finis désormais les gros dossiers ficelés par la mafia locale dans le but de diaboliser Ould Bouamatou aux yeux de l’opinion mauritanienne. Finis également les gros et gras articles de presse dont on dit qu’ils sont conçus dans les antichambres de certaines rivalités et dans lesquels Ould Bouamatou est présenté comme la source de tous les maux du pays. Des articles derrière lesquels sont soupçonnés de se profiler des personnages célèbres pour le peu de cas qu’ils font du droit et de la morale et qui ont crédulement pensé que par les montages, dans l’art desquels ils excellent, Ould Bouamatou finira par tomber sous leurs aveugles et lâches coups de boutoirs.
Mais hélas et malheureusement pour les pleurnichards vindicatifs, les accusations portées contre l’homme depuis plus de dix ans se sont en effet révélées n’être que les résultats d’une fantasmagorie nourrie d’abord à l’incompréhension de sa réussite fulgurante en affaires puis ensuite aux soupçons concernant un rôle déterminant qu’il aurait joué dans la chute de Ould Taya. En tout cas, les doutes à ces sujets étaient largement suffisants pour frustrer dans ce qu’elle pense être son honneur, une nomenklatura qui ne sait affirmer sa volonté de puissance que dans le mal qu’elle sème à tours de bras.
Après avoir échoué sur le front d’accusations plus compromettantes, voilà qu’elle tire sa dernière cartouche. Une timide accusation de fraude fiscale qui ressemble à s’y méprendre à l’un de ces barouds d’honneur désespérés dont usent les combattants sans envergure avant de sombrer dans les abîmes de l’oubli, dernière demeure des capitaines auxquels fait défaut le talent d’une ambition que rien ne justifie à l’origine, pas même l’honnêteté intellectuelle de se savoir moins compétitif, ni le courage de reconnaître ses échecs.
Si nous devons appeler les choses par leurs noms, loin des insinuations et autres sous-entendus, façon de permettre aux mauritaniens et pourquoi pas à la justice, de voir clair dans la criminalité économique en Mauritanie, nous devons constater les faits suivants.
A) Dans le domaine des banques, et pendant qu’on y est, Ould Bouamatou n’a pas hérité, pour un ouguiya symbolique, d’une institution bancaire de l’Etat avec la possibilité d’en recouvrer à son profit les dettes, tout comme il n’a pas acquis de grosses sociétés publiques clés en main pour quelques millions en écritures comptables.
B) Il a créé la GBM en y mettant de l’argent gagné à la sueur du front. Contrairement à d’autres prétentieux, Ould Bouamatou, qui n’est pas né une cuillère d’argent à la bouche, est un self made man qui fut un dynamique travailleur et un brillant commerçant avant de se lancer dans les affaires en créant sa première entreprise. C’était au début des années 80 du siècle passé bien avant l’émergence des fortunes suspectes à la faveur de l’argent facile de la philosophie économique du tyran Taya.
C) La GBM est aujourd’hui l’une des rares, sinon l’unique banque, à ne revêtir aucun caractère tribal et les plus gros de ses clients et partenaires nationaux sont justement des hommes issus de tribus qui disposent, de façon attitrée, de banques dont Ould Taya donnait les agréments sur des bases tribales et raciales. (Aucune banque pour les Haratines ni pour les Négros)
D) Si ces partenaires ont choisi Bouamatou et en vertu de la règle d’or des affaires qui consiste à les tenir loin des sentiments et des considérations de proximité, des raisons purement techniques ou en tout cas outre que de complaisance, doivent certainement présider à leur choix qui, soit dit en passant, s’est révélé un choix judicieux.
E) Ould Bouamatou est l’un des rares, sinon l’unique banquier, qui a su imprimer à son entreprise le caractère exclusivement technique, seul moyen de traduire dans les faits le respect scrupuleux des textes.
F) Ce n’est pas la GBM qui finance les revanches politiques nostalgiques et injustifiées et qui visent à installer un potentiel dictateur taciturne à la place d’un autre pour mettre aux prises les mauritaniens divisés préalablement sur des bases ethniques, régionales ou raciales.
G) Ce n’est pas la GBM qui blanchi et recycle l’argent volé aux contribuables, l’argent volé au peuple par les politiques et l’argent Wahabite sur le flux duquel s’est désormais resserré l’étau de la lutte contre le financement du terrorisme et celui des réformes d’assainissement en Arabie Saoudite menées par sa majesté le roi Abdallah Ibn Abdel Aziz.
Par ailleurs, je voudrais dire au noble Hacenna Ould Ahmed Labeid, si justement indigné par les tentatives de mise à mort programmée de Ould Bouamatou, qu’il peut se rassurer. La meute de chiens continuera d’aboyer et la caravane du progrès, menée par des capitaines d’industrie genre Bouamatou, passera son chemin.
L’on se rappelle en effet que la mafia qui ne cesse de chercher à nuire au PDG de la GBM est celle-là même qui a manipulé, en y mettant des moyens financiers colossaux, la classe politique en 2008-2009 dans le but de lui faire payer son soutien à l’action du président Mohamed Ould Abdel Aziz. (Liste noire des soutiens du changement)
Sur ce chapitre précis Bouamatou, auquel les événements ont fini par donner raison, peut se vanter d’avoir à l’époque soutenu la Mauritanie dans ses choix, sa stabilité, son évolution et son avenir. Les raisons de parenté bassement évoquées par ses détracteurs afin de donner une coloration tribale à son élan de solidarité envers Aziz, n’ont cependant pas résistées à la volonté patriotique des deux hommes de situer leurs actions bien au-delà des mobiles étroits et émotionnels. Encore que Bouamatou a toujours soutenu financièrement les candidatures politiques de tout bord.
Sur ce front la mafia en est restée pour ses frais, car elle a oublié au passage que toute condamnation de Ould Bouamatou ne sera ni acceptée, ni tolérée par les mauritaniens de toutes couches et conditions sociales.
En effet, par son action de mécénat, ses soutiens aux démunis, son rôle central dans le développement économique et social du pays, son soutien à la liberté d’association et d’expression et sa contribution au rayonnement de la Mauritanie, Bouamatou a réussi le pari du bourgeois national. Celui dont la fortune, au service du développement du pays, s’identifie désormais à l’intérêt général et doit aux citoyens respect et protection.
Pour preuve il suffit de savoir par exemple que la nuisance aux intérêts de Bouamatou, aura des conséquences désastreuses sur les soins ophtalmologiques gratuits sur toutes l’étendue du territoire national et sur des dizaines de programmes de lutte contre la cécité initiés et financés par la Fondation Bouamatou.
M.S.Beheite
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