05-05-2011 09:28 - Question au Général Biram : Comment s'y prendre?
Bonjour M. le futur libérateur des ex esclaves. J’ai un ami taraudé par une question qu’il m’a recommandée de vous poser.
Son vœu est d'avoir les idées plus claires dans la tête et surtout pour éviter de se retrouver dans l’œil de votre cyclone et de celui de vos compagnons.
Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait que vous et vos compagnons de lutte êtes constamment aux aguets, qu’une fois la proie repérée dans son champ visuel, vous vous interdisez tout repos avant de l’abattre en la dénonçant, en exigeant son arrestation et son jugement.
Mon ami est boutiquier à Nouakchott. Il a été contacté par une ex esclave pour faire apprendre à son enfant le métier du commerce. La pauvre mère attendait de constituer à son gosse un capital avec lequel il pourra lui-même gérer dans l’avenir une échoppe et contribuer ainsi à sa propre indépendance et à celle de sa mère et de ses autres frères bambins.
Une marmaille encore à la charge des ex maîtres, lesquels sont gagnés par la frousse de nourrir des bouches sans la moindre contrepartie comme au « mauvais vieux temps », contraints par la menace biramiste, de se débrouiller pour cuisiner, apporter l’eau, garder les chèvres …
N’ayant pas bénéficié de la culture de la mobilité, ces maîtresses habituées au gavage et de dimensions « kilogrammiques » n’arrivent pas encore à s’habituer au nouvelles exigences, car toute leur vie durant, elles n’avaient jamais lavé une « kedha » ou emmener ‘un oud min lehtab » ni fait le sport domestique.
Ainsi pour dire, l’ami négociant avait, dans un geste de générosité, donné son feu vert à la pauvre dame ; certain qu’elle avait besoin de l’aide.
Mais aussitôt l’enfant venu sur les frais des maigres ressources de sa maman ou d’un prêt promis d’être remboursé à la première paie, le détaillant le renvoya.
Une décision qu’il n’avait pas prise sans remettre une petite somme au mineur, lui demandant de retourner chez lui en attendant que les choses se calment.
"Je t'appelerai quand Biram apporte des éclairages plus édifiants à l’opinion sur les attitudes à observer face à ces cas parallèles (non esclavagistes à 100%), sans risque de s’exposer à la loi, tout en ouvrant les bras à ses frères d’hier" lui a-t-il dit.
La question qui se pose ici est donc de savoir comment trouver une alternative à ce type de situations très fréquentes où on se trouve devant plusieurs cas complexes de cette lutte contre l'asservissement.
D'une part, une mère ex esclave n’ayant pas de moyens pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants, dont certains sont encore en bas âge ou adolescents.
D'autre part, des mineurs capables de l’aider à assurer son autonomie par rapport aux ex maîtres.
Par ailleurs, des jeunes qui peuvent apprendre le coran, l’école ou d’autres métiers mais qui sont refoulés à cause des risques qu’ils présentent à ceux qui peuvent les aider.
Merci Général de la justice sociale de votre précieuse aide pour résoudre ce dilemme qui n’est présenté ici qu’à titre illustratif pour montrer les défis de l’honorable lutte que vous menez pour l’égalité entre les hommes.
Enfin, Biram, en vous exprimant tous mes respects, j’aime bien que vous m’aider ainsi que les autres mauritaniens pour avoir les idées plus claires et pour mieux s'y prendre. Merci d'avance et si nécessaire donnez-nous les avis des Colonels Boubacar Ould Messaoud et Aminetou Mint Moctar.
Mohamed Ould Mohamed Lemine