24-07-2011 16:25 - Recensement : Nous sommes tous des étrangers !

Recensement : Nous sommes tous des étrangers !

De la façon dont se déroule l’enrôlement des citoyens pour l’obtention des nouvelles pièces d’identité biométriques je m’inquiète. Au tamis des critères érigés pour séparer la souche mauritanienne originale des impuretés ethniques étrangères, très peu d’entre nous pourront passer.

Et les responsables de l’Etat civil, l’Administrateur Directeur Général M’Rabih en tête, l’ont encore répété la semaine dernière à la Télévision, avec une mâle détermination dans la voie : la saison de la chasse aux étrangers est ouverte et ça va saigner ! Si vous êtes né d’un parent étranger, si vous êtes né à l’étranger, si votre faciès ne revient pas aux membres des commissions, si vous ne connaissez pas Ba Silèye et Magatt, entre autres critères, vous n’avez aucune chance de vous faire recenser.

Les commissions sont très pointilleuses et le moindre soupçon de descendance étrangère jusqu’à Adam peut vous valoir d’être laissé sur le carreau.

Après deux mois de travail, faisons le point, si vous le voulez bien, de ceux de nos compatriotes que nous avons déjà perdus (définitivement ?) et de ceux que nous perdrons à l’issue de cette période ouverte pour l’obtention des nouvelles pièces d’état civil.

La première victime, celle dont l’affaire a été médiatisée s’appelle Mme Sy née Lalla Aïcha Ouédraogo. La commission n’a pas eu à chercher bien loin, Ouédraogo sonnant très clairement voltaïque, elle est récusée ! La venue de son grand-père au Brakna pour apprendre le Coran et le fait d’avoir une mère mauritanienne comme le stipule la loi, n’y changeront rien. Comme sera récusée d’avance une autre famille Ouédraogo originaire de Sélibaby dont le fils est premier conseiller d’ambassade à Genève.

A cas similaire, même traitement ! Lalla Aïcha a beau protester, les décisions des commissions de M’Rabih sont au-dessus de la loi votée par le parlement et de la réglementation établie par le gouvernement. Nous sommes en Mauritanie !

La deuxième victime s’appelle Wane Birane. Professeur d’université, directeur de l’Aménagement du Territoire et Consultant spécialiste en Sécurité alimentaire, c’est un puular mauritanien pur souche, sa mère est une Soubak (tribu du Brakna) et son grand-père est le premier officier mauritanien qui donna son nom au fort de Nouakchott, construit vers les années 1910, et que l’on transforma depuis en une prison (prison Bayla au Ksar). Ce grand-père est surtout le seul mauritanien membre du premier conseil d’administration qui gérait la Mauritanie avant qu’elle n’accède au statut de colonie. Ce devait être pour Birane une simple formalité, ses papiers étant en règle. Mais c’était compter sans l’ingéniosité des membres de la commission.

- Hum…Connaissez-vous Ba Silèye ?

- Je connais même Silèye Ould M’Beckou ! (c’est ainsi que les maures appellent cette famille qui a longtemps vécu à Moudjéria).

- Connaissez-vous sa femme Magatt ?

- Donnez-moi mes papiers ! je refuse que la connaissance de Magatt, Silèye ou toute autre personne soit considérée comme un critère d’attribution de pièces d’identité.

Depuis, Birane boude l'enrôlement. Et pourquoi ne bouderait-il pas s’il devrait passer par l’honorable Magatt née … au Sénégal !

La victime suivante est une famille qui a donnée à la Mauritanie une ville (Néma), 2 ministres (Finances et Santé) et 1 Haut Commissaire de l’OMVS. Les frères Moulaye Dakhil (Moulaye Abdel Moumine et Moulaye Abdallah) ont été récusés par la très efficace commission du Ksar pour cause de naissance à l’étranger (Ouagadougou). Leur grand frère Moulaye Mohamed n’a pas eu plus de chance : le membre de la commission de Tevragh Zeina qui reçut en premier ses pièces d’Etat civil lui a déclaré qu’il irait au devant de gros problèmes !

La réponse du membre de la commission le mis en colère et il renonça à continuer ses démarches. La majeure partie de leur famille est dans ce cas. Même le petit Sidi Mahmoud qui vient juste d’avoir son bac ne pourra pas s’enrôler puisqu’il est né à Sfax, donc un potentiel dangereux étranger. Le cas de Ehel Moulaye Dakhil est désespéré ! Leur fils Mehdi Ould Moulaye El Hassan, aujourd’hui cadre à la Banque Islamique de Développement, a eu la mauvaise idée de publier une monumentale étude en 2002 sur la Saga saharienne des Awlad Sidi Hammou Ben El Haj où il démontre leur origine filalienne et leur récente émigration au Hodh au XVIIè siècle. C’est un aveu. Originellement ils ne sont pas mauritaniens et on ne peut pas le cacher à la commission qui est très renseignée.

Ehel Moulaye Dakhil vont entraîner avec eux dans leur chute tous leurs cousins de Oualata et de Néma. Exit les Guig, les Moulaye Driss, les Moulaye Chrif, les Moulaye Ely, les Moulaye Smail, les Baba Aïnina, etc. Tout ce beau monde est rentré clandestinement dans le pays au 17ème siècle en évitant les points de passage créés par Ould Boïlil… 400 ans plus tard! C’est grâce aux commissions mises en place depuis deux très longs mois que ces vilains clandos ont été découverts.

Moi je vous le dit : ce M’Rabih, que les communicants de la table ronde à la TVM l’autre soir appelait familièrement et très très respectueusement « ADG », est de l’étoffe des héros. Il vous nettoiera le pays ! Pendant que j’y suis, les commissions ont déjà repéré tous les chérifs dont elles disent que leur place est au Hedjaz, pas à Nemjat ou Ten Hoummad. Et tant pis si l’on perd Ely Chikh ou Cheikh Ould Ahmed Ould Ethmane. L’inflation de chérif des années 80 sera fatale pour beaucoup. Et c’est trop tard pour renoncer à ce statut : l’ADG veille ! Tiens ! L’auteur de l’article passe à la trappe.

Avant même le commencement du recensement, nous avions déjà perdu, par un système ingénieux, plusieurs de nos compatriotes. Les organisateurs du recensement ont estimé qu’un vrai mauritanien est un maure, parfois halpuular, de temps en temps soninké et très peu Wolof. Leurs fiches n’ont prévu que 4 cases pour ses ethnies. Généralement, dans ce genre de situation on ajoute toujours une case « Autre » au cas où. Pour l’ADG, le « cas où » n’existe pas.

Mon ami Mouhamedou Keïta dit Vieux, professeur de son état et directeur du Lycée de Toulel au Gorgol que j’ai accompagné devant la commission de Tevragh Zeina, m’a quitté d’ethnie bambara et m’est revenu d’ethnie maure ! Quand je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu qu’il n’avait pas le choix : ou il choisit l’une des quatre ethnies proposées ou il devient pour la vie un étranger.

Il a choisit l’ethnie de sa mère. Je suis curieux de savoir, le moment venu, le choix de son jeune frère le Colonel Boubacar Keïta du Génie militaire : wolof ou soninké ?

Par ce génial procédé, un bon mauritanien ne peut avoir pour nom de famille Diarra, Dicko, Traoré, Couloubaly, Doumbia, Dembélé, Dramé, Touré, Cissoko, Cissé, Keïta, Konaté, Koné ou Tounkara. L’éthnie bambara est officiellement absente de Mauritanie. Nous savons tous que la Mauritanie n’a pas de frontière de 2500 km avec le Mali, que le Hodh ne faisait pas partie du Soudan français jusqu’en 1945, qu’aucun tirailleur ou employé de l’AOF n’a jamais servi dans notre pays, enfin que Bambaradougou (le plus ancien quartier de Sélibaby construit par les descendants des Bambaras Massassit, premiers colonisateurs de la région du Guidimakha avant Idaw Ich et les Français) est une pure invention de l’esprit fertile de l’auteur de l’article. Comment dans ce cas voulez-vous qu’il y ait des bambaras chez nous ?

Par ce système nous avons aussi perdu nos palestiniens, nos libanais (la famille Kamel en tête), nos syriens, nos marocains (au revoir Berrada !), nos algériens, toute la ligue arabe qui nous était pourtant très chère et pour l’adhésion de laquelle nous avions fourni tant d’efforts et abandonné jusqu’à notre berbérité pour l’avoir. Bon, si l’ADG dit que toutes ces ethnies n’existent pas en Mauritanie, il faut le croire : Il connaît mieux le pays que nous tous. Faisons-lui confiance, il est des Oulad Bousba, tribu venue en Mauritanie entre le XVIIè et le XIXè siècle en même temps que les Tekna, Rgueybat, Torkoz, Idaw Blal et Smalil.

Toutes ces tribus sont originaires de la région comprise entre la plaine du Souss, le Wad Noun et la vallée du Dar’a (Maroc). Non, non, ce n’est pas moi qui le dit mais P. Richard à propos des Ould Bousba dans «Une tribu marocaine en Mauritanie » publié dans le Bulletin Trimestriel de la Société de Géographie et d’Archéologie d’Oran. Et savez-vous ce qu’elles venaient faire dans le bled ? Je vous le donne en mille, sous la responsabilité de Cheikh Mohamed El Yedaly (1096-1166H / 1684-1752G) et Mouhammeden Ould Babah (Kitab Chym Zwâya- l’histoire de la Mauritanie) !

« Sont venues en Mauritanie au début du XVIIè siècle des vagues successives d’Arabes en provenance du Sud du Maroc, soit pour s’y établir, soit pour piller, leur objectif étant les communautés les plus faibles… ». Cela se passe de commentaire !

Ce système de seulement quatre ethnies reconnues fait exclure définitivement les métisses. Fini les Guerlain, Benza, Michel, Jules, Julien, Cimper, Marco, Lemonde, Bontemps, Bouraya, Nakli, Lopez et Négri. C’est le cas aussi pour tous les fils de Chef, d’Adjudant, de Sergent et de Lieutenant. On le sait, tous les grades français ont laissé leur ADN en Mauritanie et particulièrement à Akjoujt. A moins qu’ils ne choisissent l’ethnie de leurs mères. Dans ce cas de figure, on aura sauvé le Général Félix Négri (Chef d’Etat Major de la Garde Nationale), Mouhamedou Ould Michel (chargé de mission à la Présidence) et Sidi Mohamed Ould Bouraya (Trésorier Général de la République) ! Pourront en profiter aussi Brahim Ould Aly N’Diaye (ancien colonel de l’Armée Nationale) et Abdoullah Kamara (actuel président de la commission de recensement de Tevragh Zeina).

Il suffit aux commissions de se pencher sur l’histoire de la Mauritanie (il paraît que l’Etat Civil est entrain de piller les bibliothèques à la recherche de livres d’histoires) pour découvrir que les traitres historiens ont déjà établit qui est qui dans le pays. Tous ceux qui se disent « Arabes Hassanes » sont d’installation récente et donc des étrangers. L’histoire des Emirats de l’Adrar, du Trarza, du Brakna, du Tagant et du Hodh ne sera plus enseignée aux enfants. Bon débarras ! L’imam Hadrami aussi est un étranger et avec lui toute sa progéniture (une partie des Smacides).

Les Sanhaja (Lemtouna, Goddala, Messoufa et Tachedbit) ont émigré du « Souss, de l’Anti-Atlas et de l’Oued Noun vers le Sud et le Sud-est » (Voir Geneviève Désiré-Vuillemin, Histoire de la Mauritanie, des origines à l’Indépendance, Editions Karthala 1997, Paris. p. 331 et suiv.). Ce sont des bandits d’étrangers tapis parmi les mauritaniens véritables et par conséquent ils passent dessus bord. Pour résumer, tout l’élément maure est historiquement étranger à cette terre.

J’entends d’ici l’ADG demander qu’on lui fournisse les résultats de sa guerre contre les étrangers. Et les commissions de répondre qu’elles ont réussi à vider le Hodh, le Tagant, l’Adrar, le Tiris Zemmour, l’Inchiri, Dakhlet Nouadhibou, l’Assaba, les 4/5 du Trarza, la moitié du Brakna et quelques poches au Gorgol et au Guidimakha. Un peu incrédule, l’ADG demande ce qui reste. On lui répond : les habitants de la vallée, quelques descendants des Bafors et une partie des héritiers de l’Empire soninké de Ghana. Fou de rage, l’ADG hurle :

- Mais ce n’est pas l’objectif ! Nous cherchions depuis belle lurette à établir que les noirs sont venus avec les français comme tirailleurs, comme nous l’avait suggéré un jour le patriote Ahmed Ould Wafi, et je découvre que ce sont les maures qui sont de « mauritanité » récente ! Je vais appeler Macina, il est intelligent. Il trouvera toujours une solution.

- ADG, Macina est un nom étranger qui vient d’une région du Mali (le Macina).

- Je suis catastrophé ! Que faire ?

- Les commissions ont une solution, mais elle est radicale.

- Tant mieux ! Vite, le temps presse. Donnez-la-moi !

- Adam et Eve se sont-ils rencontrés à Nouakchott ?

- Non !

- S’y sont-ils déclarés mari et femme ?

- Non !

- Y ont-ils vécu ?

- Non !

- Alors ils n’ont pas pu y faire des enfants !

- Malignes les commissions ! Tout le monde dehors ! Les mauritaniens sont tous des étrangers. Fermons boutique !

Je vous l’avais bien dit : ce M’Rabih est un véritable héro ! Il va réussir le tour de force de défaire en très peu de temps tout ce que les mauritaniens ont bâti durant des siècles.


Je suis sûr que le Président de la République et le Gouvernement n’ont pas créé ce projet pour revenir sur les acquis obtenus dans le domaine de l’unité nationale. Je suis sûr aussi qu’ils ont à cœur d’éviter à la Mauritanie le scénario ivoirien qui a commencé par un concept d’ivoirité qui consistait à exclure l’autre, et qui s’est terminé par une guerre civile qui a divisé le pays en deux et mis à genou son économie. Je suis certain qu’ils ne veulent pas entraîner le pays dans une situation comparable à celle de 1989 dont ils viennent de régler une grande partie des conséquences.

Le Président et le Gouvernement ont pourtant à portée de main un plan B : par exemple permettre à tous les citoyens munis de toutes les pièces d’état civil et d’identité requises de s’inscrire tout simplement sans tracasseries. Les questions et les enquêtes, le cas échéant, doivent viser seulement ceux qui n’ont pas pu apporter les documents nécessaires. Toute l’opération devra se faire aussi avec dignité.

Même ceux qui seraient récusés ont le droit au respect. Il faut le savoir : un Etat où l’administration ne respecte pas le citoyen est un Etat failli. Il faut le retenir : aucune personne n’acceptera jamais de vivre avec une citoyenneté diminuée.

En écrivant ces mots, j’ai en mémoire les termes du discours de Cheikh Saad Bouh Kane au nom de la Subdivision de Boghé devant le Congrès d’Aleg les 2-3-4 et 5 Mai 1958, je cite : « La Mauritanie du Chemama veut se sentir égale en droit et en devoir à sa sœur du Sahel. L’égalité est une et, en cette matière, il ne saurait y avoir de simulacre ». C’est à méditer.

Ahmed Jiddou Aly

Commentaires : 25
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Commentaires (25)

  • fokker28 (H) 26/07/2011 20:48 X

    Bravo Ahmed Jiddou pour ce bel article.
    Ce recensement bizarre doit d’être dénoncé par tout le peuple mauritanien. La Mauritanie a besoin de tous ses enfants! D’ailleurs l’une des richesses de la Mauritanie est sa diversité culturelle et ethnique. Conservons cet héritage précieusement!

    Battons nous contre tout ce qui nous divise. L’union fait la force!
    Encore Merci Ahmed Jiddou. Vous avez su avec votre plume et avec humour, dénoncer avec discernement le ridicule de ce recensement.

    Zaki.

  • HagBad (H) 26/07/2011 09:59 X

    Bravo Ahmed jiddou; vous avez fait votre devoir puisque l'information est passée .

    le grand probleme est que ceux qui sont visés par cet enrolement ont encore la peur dans le ventre mais il faudra qu'on sache que le sruil du mal est atteint. seul l'etat est responsable de tout ce qui adviendra dans ce pays.

  • bowbaly (H) 25/07/2011 11:45 X

    Mon Cher Ahmed Jiddou Aly,
    Bravo pour cet article extraordinaire.
    Continuez à édifier les lecteurs du CRidem.

  • MalikMarem (H) 25/07/2011 11:33 X

    Tout y est dans l’article d’Ahmed Jiddou ; l’humour, l’histoire mais aussi l’évocation avec preuves vérifiable de problèmes qui font que le Pdt AZIZ doit accepter qu’il y’a réellement des problèmes, et de faire des correctifs pendant qu’il est temps, pour remettre l’opération d’Enrôlement sur droit chemin.

    Il est de la responsabilité du Pdt AZIZ de veiller à la stabilité de la Mauritanie, la cohésion et la fraternité entre mauritaniens. Il y’a des gens qui ne lui diront jamais qu’il y’a des problèmes, alors ils diront c’est l’opposition seulement qui veux saboter l’Enrôlement, personne n’a intérêt à ce que l’Enrôlement capote, c’est notre affaire à tous, et c’est un grand chantier, très important pour les générations actuelles et futures.

    Le Pdt AZIZ doit se donner les moyens de vérifier tout ce qui est dit à propos de l’Enrôlement et de ne pas se suffire de ceux qui lui disent tout marche comme il faut.

    Ould Taya aussi a toujours été averti, mais il y’avait autour de lui, des gens qui lui disaient c’est faux c’est l’opposition seulement qui veux créer des problèmes.

    Les problèmes de l’Enrôlement ne sont pas insolubles, il suffit juste de vouloir les corriger, et on entendra plus de plaintes. Merci pour Ahmed Jiddou ALY

    M. G.

  • mata-mata (H) 25/07/2011 10:46 X

    Mr Ahmed jiddou Aly on ne peut qu'être admiratif de votre objectivité, et merci de nous donner quelques cours d'histoire de la Mauritanie que bcp ne connaissent pas malheureusement.


  • pyranha (H) 25/07/2011 09:39 X

    le titre de ce roman de science fiction de B.R Bruss: le trappeur galactique "epoustouflant de la première à la dernière ligne.


  • pyranha (H) 25/07/2011 09:21 X

    cet article me rappelle il Y a 34 ans un roman de science fiction du célébre auteur B.R.Bruss. J'aimerai simplement que MR Ahmed Jiddou Aly Nous présenta sa photo, il ne doit pas passer en anonyme... il a de la connaissance ,il a de la culture, il est une majesté tout court  (cet article est à imprimer et conserver )

    merci l'ami

  • cheibou (H) 25/07/2011 08:56 X

    Il y a des personnes qui savent bien dire la vérité et je suis fiere de constater que parmi nous les maures, il y a ceux qui ont le courage de dire la vérité telle qu'elle est amère.

    Bravo Ahmedou et continuez sur la même lancée, nous voulons vraiment mettre fin à ce gachis, à cet enrôlement sans valeur et sans justificatif.

    Vive la Mauritanie plurielle.

  • kolliyadio (H) 24/07/2011 23:34 X

    Monsieur le président, vous aviez dit un jour que vous étiez obligé de tout suivre, cette phrase était pleine de sens, alors intervenez pendant qu’il est encore temps. La Mauritanie mérite que quelqu’un agisse pour elle, seulement pour elle. Il n’est pas honteux de reconnaitre que son projet ne marche pas, cependant il est dangereux de continuer ce projet aux conséquences incalculables en cet état. Il faut marquer un arrêt et prendre du temps pour une réflexion, processus normal d’apprentissage.

    Grand merci mon frère, tous ceux qui aiment ce pays doivent faire comme vous et dénoncer intelligemment ce recommencement eternel. La Mauritanie a besoin de tous ses fils et même davantage pour se développer, il y a de la place pour tous, si nous faisons régner un état de droit.

  • avocatgeneral (H) 24/07/2011 22:22 X

    Il faut savoir raison garder et inutile d'aller dans des propos extrémistes qui ne servent à rien. Ce qui est essentiel c'est la démarche scientifique de la méthodologie. Et je crois qu'il n'est pas bon de porter un jugement péremptoire sur la nature de l’enrôlement avant sa fin.

    Ce qu'il y a c’est la méthodologie qui est assez corsée la preuve ''le tamis'' est très étroit aussi bien que pour les maures que des négros. Mais il faut penser que vers la fin, les ingénieurs de ce tamis, seront obligés de considérer la limite de leur méthode pour revenir à l'admissible. C'est à dire réintégrer nos chérifs, nos oudraouego, konaté, Diatta et même Ould Abdel Aziz lui-même né à Louga au Sénégal.

    Notre président ne doit qu'à même avoir un ''empechement'' en plein mandat!!! Ce qu'il y a des hommes aussi bien en vu doivent s’évertuer à expliquer comme ce qu' a fait l'auteur, même si c'est un peu à la limite extrême!

  • tidra (H) 24/07/2011 21:03 X

    un excellent article qui merite attention et réflexion de la part de ceux qui ont cette idée saugrenue de proceder à recenser d'une telle maniére.

    aujourdhui, l'urgence est d'arreter cette mascarade et repenser autrement ce projet.

    houari ould nema.

  • kamikaze (H) 24/07/2011 20:28 X

    Macina doit être intelligent. Personne ne lui a dit que Macina est un nom d'origine malienne.

    Son épouse a du s'enrôler en même temps que lui à Boghé et pourtant....


  • sammbasy (H) 24/07/2011 19:47 X

    S'il vous plait monsieur le Webmaster, épinglez cet article le plus longtemps possible.
    Merci d'accéder à ma demande.

    ----------------------------------------------

    Monsieur Sammbasy,

    Désolé, cet article est traité comme tous les autres. Des demandes comme la vôtre, il y en a quasiment tous les jours, et j'ai toujours décliné. Donc aucun favoritisme.

    Si l'article se lit bien, ce qui semble être le cas, il passera automatiquement à droite dans les "brèves". Ce sont les lecteurs qui décident de cela et non moi...

    Le webmaster

  • sammbasy (H) 24/07/2011 19:45 X

    Rien à ajouter. Surtout, j'ai beaucoup appris de cet excellent article. Je rappelle tout de même à Najoorebonde que la grande Aminettou Mint Ely a aussi réagit : son article (ou interview) a été publiée ici même.

    Mais je suis d'accord pour que ce chant soit classé comme patrimoine national et affiché partout .... En lisant Ahmed Jiddou Aly, j'ai pensé au roman de Isselmou Ould Abdel Kader "Le Muezzin de Sarandogou".

  • leguignolm (H) 24/07/2011 19:03 X

    Monsieur, vous vous trompez de la première victime. Je crois bien, c’est honorable dépité Jamal Ould Manssour. Celui qui a reçu une gifle de la part de son collègue maure, lors d’une cession parlementaire. Jamal a mis à nu ou dénoncer les intentions de ses parents maures à travers ce soi-disant recensement de la population !!!!!!

    « il pareil nos jours les traces de ses cinq doits sont marquées sur la joue de notre honorable dépité » !

  • najoorebonde (F) 24/07/2011 19:02 X

    Je me plaignais ce matin ici même que presqu'aucun maure n'a daigné dénoncer cette opération dangereuse de segrégation raciale et d'épuration ethnique à ciel ouvert, et voilà qu'en rouvrant la page de mon site de prédilection, Cridem, je découvre qu'un maure, et non des moindres, AHMED JIDDOU ALI, un homme droit, plein d'esprit et d'honneteté morale et intelectuelle, a décidé de prendre sa plume pour faire passer ces douteux membres des commissions (chargées de mettre sur pied ce que j'appelle ce "prelude au remake du génocide des années de braise") pour ce qu'ils sont à savoir des ignorants et amateurs notoires!

    Face aux exactions atroces sous le régime sanguinaire de Moawiya Ould Sidi ahmed Taya, il y avait eu une voix autorisée qui s'était élevée, c'était celle de feu Boudaha Ould Bouceiry! Et face au projet dangereux du général Aziz de maintenant, il y a cette voix hautement noble et distinguée: cette voix est celle de Monsieur Ahmed Jiddou Aly qui a prouvé qu'il est un grand patriote. Merci cher compatriote d'avoir confirmé que lorqu'un maure amoureux de la pluralité incontestable de la Mauritanie décide de parler, sa parole laissera une empreinte indélébile pour des générations et des générations de mauritaniens!

  • zelimkhan (H) 24/07/2011 18:25 X

    A quelques nuances près, telle est la réalité historique. Seulement dans la réalité, seuls les noirs sont éjectés aujourd'hui de l'enrôlement d'où la dimension politique et raciste.


  • brabak (H) 24/07/2011 17:54 X

    Dans tout ça où sont les commentaires de kane elhousseinou (le soit disant patriote hors pair) concernant ce sujet plus qu'essentiel pour la patrie? 

    Il devrait réagir parce qu'on lui à lui aussi ôte son droit à l’enrôlement.


  • bonguide (H) 24/07/2011 17:46 X

    Que Dieu vous bénisse, Ahmed Jiddou Aly! Si vous pouviez rencontrer le Président en audience sous l'étiquette de la société civile... 

    Dieu n'a établi aucune frontière sur sa terre...


  • kamikaze (H) 24/07/2011 17:44 X

    Tous les ingrédients pour un remake des douloureux évènements de 89 sont entrain d'être réunis par les responsables de ce recensement, à commencer par le fameux "ADG". Sa proximité avec Aziz lui fait croire que tout lui est permis. 

    Pendant ce temps les autorités et les élus font semblant de ne rien voir venir mais la cocotte risque d’exploser à très court terme. 

    Wait and see.


  • Oumar9 (H) 24/07/2011 17:25 X

    Excellent écrit mr. Ahmed Jiddou Aly.

    Heureusement qu'il reste encore de vrais patriotes comme vous pour défendre la Mauritanie et les mauritaniens face aux agressions répétées de ces gabégistes

  • mdslhb (H) 24/07/2011 17:21 X

    Sublime !


  • arbiwalid (H) 24/07/2011 17:16 X

    Ce texte plein d’humour nous parle d’un passé récent (quelques siècles seulement). C’est une vraie leçon d’histoire, une très bonne leçon de sociologie et un excellent plaidoyer.

    Il vaut beaucoup plus que toutes les banderoles, toutes les récriminations, toutes les réclamations, tous les sit-in, tous les slogans, tous les discours sur le recensement en cours mais aussi sur le thème de l'unité nationale.

    Nous redécouvrons une érudition que nous croyions disparue mais surtout la correction dans l’écriture, aussi bien dans la forme que dans le fonds.

  • bilalsahibnabi (H) 24/07/2011 17:15 X

    Ahmed Jiddou Aly votre article vaut de l'or.

    Celui-ci doit etre archivé par tous les mauritaniens, et affiché dans tous les ministères, dans les marchés, à l'université, dans les mahadras, les ambassades en bref dans tous les lieux bublics.

    Merci Monsieur de cet article intéressant pour un devoir de mémoire.

  • mmlm (H) 24/07/2011 16:43 X

    d'actualité et bien inspiré, cet article démontre que vous connaissez la mauritanie plurielle. Alors que le nouveau recensement cherche la Mauritanie nouvelle tout est dit mais nous n'avons pas bien compris.