01-10-2011 17:44 - TPMN : L'action du mouvement n'est pas dirigée contre les arabo-berbères.

La police a "libéré des prisonniers" qui "brûlaient et cassaient" pour "discréditer la marche et justifier la répression violente", a déclaré Abdoul Birane Wane, coordinateur de Touche pas à ma nationalité;
Le coordinateur, qui était en conférence de presse ce matin au Fonadh, a ajouté que la marche était "pacifique" et destinée à "remettre une lettre aux députés pour qu'ils prennent leur responsabilité en tant qu'élus".
Il a précisé que "nous sommes contre ceux qui cassent les boutiques de maures" et "précisons que l'action de Touche pas à ma nationalité n'est pas dirigée contre les citoyens arabo-berbères".
Le coordinateur a également révélé que les arrêtés lors des manifestations sont "dispersés dans les commissariats" et la police "refuse qu'on leur apporte à manger". Il a déploré qu'il y a parmi eux "des étrangers: un sénégalais qui vendait des "Roubmaye (robes de femmes)" et un autre mécanicien sénégalais pris de son lieu de travail".
"La police a violé les domiciles dans les quartiers de forte présence étrangère pour nous pousser à crier pour leur libération", a-t-il ajouté. Mais, nous prenons nos militants en charge. Cependant, en tant que humain, nous nous soucions du sort de ces étrangers qui, selon lui, est de la responsabilité des organismes des droits humains.
"Les autorités ne veulent pas apaiser la situation", a-t-il déploré. Le discours du ministre de l'intérieur, "qui est censé garantir la sécurité de tous les mauritaniens, est venu mettre de l'huile sur le feu". Ce, "pendant qu'à Maghama, les gens pensaient leurs blessures et enterraient Mangane".
De son côté, Ba Mamadou Alassane, président du (PLEJ) Parti pour la Légalité et la Justice a témoigné qu'alors que les jeunes à Maghama sollicitaient son "aide pour manifester pacifiquement, les grenades nous tombèrent dessus". Il a ajouté que "nous avons demandé que ceux qui ont tiré des balles soient démis et jugés". Précisant que "le premier responsable, c'est le pouvoir en place incarné par Aziz". Pour lui, "ce problème concerne tous les mauritaniens, "donc les arabes doivent aussi se mobiliser, rappelant que nous avons toujours appelé à l'Unité nationale mais dans l'égalité des chances".
Il a appelé les jeunes du mouvement Touche pas à ma nationalité à faire preuve de prudence par rapport aux manipulations des médias publics contre eux.
A propos de la délégation ministérielle qui visitait les blessés à Kaédi, Ba Mamadou Alassane a martelé "qu'au lieu de verser des larmes de crocodile, ils devaient tous démissionner de l'UPR."
Mamadou Sarr, secrétaire exécutif du Fonadh, lui, a affirmé que c'est Ould Abdel Aziz le responsable de la situation, parce qu'il aurait pu mettre fin à cela. Il a averti qu'il y a des personnes tapis à l'ombre qui veulent réactiver les événements de 1989, mais 89 et 2011 ne sont pas les mêmes.
Continuer, a-t-il ajouté s'adressant aux militants de Touche pas à ma nationalité, à être des militants pacifiques et rigoureux. Il y aura un moment donné le pouvoir est obligé de négocier".
Sarr a aussi appelé tous les mauritaniens à "sortir et à se battre pour préserver notre unité nationale". Ce, avant qu'il s'interrogeait sur pourquoi on s'en prend à une catégorie alors que d'autres protestent devant le palais.
Ahmed Wadia (Essirage) a affirmé ,quant à lui, que le discours clair de Touche pas à ma nationalité a dévoilé les manipulations du régime qui continue à diffuser les mauritaniens. Le mouvement ne prône pas la violence, a-t-il précisé. Il défend tous les mauritaniens. Aziz doit comprendre que les citoyens sont unis autour de justice et de l'islam.
Il a ajouté que la déclaration du ministère de l'intérieur n'a convaincu personne. Il a dénoncé aussi que Ould Abdel Aziz a donné 37 milliards à son proche qui s'occupe du recensement.
et la seule solution au problème de l'enrôlement c'est de le suspendre et reprendre l'opération sur des bases claires, a-t-il conclu.