13-02-2012 07:35 - Réponse de l’Union des Sociétés de Gardiennage en Activité (USGA) au Collectif des anciens...

Réponse de l’Union des Sociétés de Gardiennage en Activité (USGA) au Collectif des anciens...

...et retraités des Forces Armées et de Sécurité (COF).

Réagissant sur CRIDEM, à 07 heures 46 minutes, ce jour 12/02/2012, à une récente publication des Mouvements Conscience & Résistances et IRA-Mauritanie relative à la loi n°2009-025 sur les sociétés de sécurité, de gardiennage et de transport de fonds, le « Collectif des anciens et retraités des Forces Armées et de Sécurité » (COF) a cru bon, selon sa terminologie, « d’éclairer l’opinion publique sur les tenants et aboutissants des mesures prises par l’état en faveur de milliers d’anciens et retraités des forces armées et de sécurité… ».

Dans ce droit de réponse aux allures de réquisitoire contre les mouvements susdits, le COF, sans doute pour faire bonne mesure, à moins qu’il ne soit animé par d’autres motifs, agrémente son texte d’allusions aux sociétés composant l’USGA (Union des Sociétés de Gardiennage en Activité) qu’il ravale au rang de « sociétés civiles », notion quelque peu biscornue qu’on ne saurait confondre avec la société civile qui, elle, désigne ceux qui défendent les droits de l’homme ; raccourci pourtant qu’emprunte gauchement le COF pour trouver, certainement, une collision inavouée entre l’USGA et les mouvements auxquels il répond.

Et la boucle est bouclée quand le COF parle de « sociétés conformes au droit mauritanien », « de fusion… proposée comme solution pour préserver les intérêts des uns et des autres… », « … des milliers de retraités … réinsérés dans la vie de manière digne après avoir été laissés longtemps pour compte sans travail ni traitement respectueux ».

Tout cela donnerait à sourire si l’objectif réel qui sous-tend cette sortie ne flottait à la surface : faire croire à l’opinion que les sociétés qui évoluaient dans le secteur (dont certaines depuis plus de 20 ans) étaient illégales ou travaillaient au noir.

Se situant loin de la polémique que le COF veut susciter, l’USGA ne saurait rester muette devant autant de piques et, à ce titre, voudrait rappeler à l’attention de ce Collectif que les certitudes sur lesquelles il s’adosse s’avèrent très peu certaines ; les sociétés membres de l’USGA étant toutes légalement constituées et disposant d’agréments bien avant que la loi n°2009-025 ne soit adoptée.

Qu’il soit donc permis à l’UGSA de rappeler, ici et maintenant, que les contorsions de certains visant à tordre le cou au droit ne sauraient prospérer, les sociétés qui la composent n’évoluant ni dans une jungle encore moins dans un pâturage que certains voudraient lui disputer, avec une remarquable hargne.

Messieurs du COF, en d’autres termes et en d’autres lieux, l’USGA avait eu à répondre que les sociétés qui lui sont affiliées n’ont pas attendu la loi n°2009-025 pour se préoccuper du sort des anciens membres des forces armées et de sécurité qui, qu’on le veuille ou pas, représentent 70% de leurs effectifs, sans compter que c’est bien des anciens officiers qui sont à la tête desdites sociétés.

Les officiers retraités gérants, qui constituent l’encadrement de l’USGA, et qui, apparemment, n’ont fait du COF ni leur porte-voix ni leur porte-étendard, s’étonnent et n’acceptent que celui-ci parle en leur nom, d’autant plus que les propos de ce Collectif, exclusivistes à souhait, ne peuvent les engager, eux qui remercient le Président de la République, Son Excellence Mohamed Ould Abdel Aziz, pour l’intérêt manifeste qu’il a pour le bienêtre des anciens des forces armées et de sécurité. Tout comme ils le soutiennent – comme ils l’ont soutenu hier – pour sa courageuse politique qui vise à faire de notre pays un Etat de droit moderne, sûr et respectueux des règles et des usages du monde civilisé.

C’est dire que leur désir, eux et tous les autres employés des sociétés composant l’USGA, est que le Président de la République intervienne pour qu’il soit mis un terme à la volonté sournoise de certains de leur ôter le pain de la bouche, alors que des années durant ils vivent de leur labeur dans ces sociétés, après une vie remplie loyalement sous le drapeau…

Quoiqu’il en soit, les sociétés affiliées à l’USGA, fortes d’une expérience de plusieurs années, de leur apport conséquent à la lutte contre le chômage et la réinsertion des anciens membres des forces armées et de sécurité ne peut que relever les contradictions flagrantes qui émaillent le droit de réponse du COF, surtout quand celui-ci parle tantôt de « … secteur exclusivement réservé aux anciens militaires… » (point 2 de son texte), tantôt de « … maintien dans leur emploi (de) tous les agents civil(e)s ou militaires actuellement en service dans les sociétés… » (alinéa 2 du point 7 de son texte).

Il aurait été plus sérieux d’expliquer à l’opinion – si tant il est vrai que le COF veut éclairer sa lanterne – qu’est-ce qui serait fait des sociétés qui étaient là, régies par le Code de commerce, agrémentées, payant impôts et garantissant des salaires à leurs employés. Lui, le COF, qui parle de droit devrait savoir que les effets d’une loi persistent tant que cette loi reste en vigueur. Et, à ce que l’on sache, les codes sectoriels que sont le Code de commerce, le Code du travail, le Code des Obligations et des Contrats, de même que la Convention collective du travail n’ont encore été abolis.

Certes, après avoir brandi la massue, le COF propose la pilule de fusion, difficilement avalable du reste ; aucune rescousse ne pouvant venir de la loi 2009-025 tant invoquée puisqu’elle ne prévoit rien de semblable, et que la loi relative aux sociétés veut que la fusion soit un acte consenti de commun accord, ledit acte ne devant entraîner ni conséquence fâcheuse pour l’un, ni cors au pied pour l’autre.

Quant aux faux-fuyants, les lieux communs et les formules alambiquées que le COF étale pour pousser à la trappe les « sociétés civiles » qu’il estime n’être pas de droit mauritanien, vocable par lequel il désigne les sociétés membres de l’USGA accusées de manquer de professionnalisme, les bras en tomberaient à d’aucuns : l’adage qui veut que « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » est connu du grand nombre.

Et sur ce point, l’USGA rappellera simplement à l’attention du COF que « la perfection naît de la pratique ».

Nouakchott, le 12 Février 2012

Le Bureau Exécutif de l’USGA
(Union des Sociétés de Gardiennage en Activité)



Source : Union USGA
Commentaires : 1
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Commentaires (1)

  • sraghaa (H) 13/02/2012 10:25 X

    mr lés civils, vous avez tous lés secteurs et tous lés domaines que vous connaissez à la pérfection et vous avez déjà amassé pas mal d'argent sur le dos de nos vaillants forces de sécurité dans un domaine qui n'est pas le votre ,

    il serait plus sportif de votre part et plus juste de vous retirer discretement sans faire tout ce boucan qui ne changera pas la donne car l'application de la loi 2009/025 traduit exactement l'expression "rendre à CESAR CE QUI APPARTIENT A CESAR".