13-02-2012 14:01 - A Mon Grand frère, Commandant E/R Brahim Ould Bakar Oud Sneiba ou quand le CNCIPS ...
...sort sa grosse artillerie.
J’aurais certainement pu m’abstenir de soutenir la passe d’armes que vous m’infligez (en grand frère !). Mais, on ne vous apprend certainement pas, à vous, qu’aux âmes bien la valeur n’attend pas le nombre des années (P. Corneille). J’apprécie encore, malgré les circonstances, votre dévotion pour les Lettres, et votre intrusion au journalisme. Vous y laissez des traces indélébiles.
Je vous assure qu’on y perd la plume d’un éminent polémiste. Mais tout cela nous éloigne un peu de nos moutons…plutôt de vos 900 millions d’ouguiyas.
J’aurais donc pu (du) -disais-je- m’abstenir de vous répondre en usant de vos armes.
Mais le sarcasme, que vous apprivoisez dans un élan que je ne pensais que vous me destineriez un jour, m’oblige à vous rétorquer pour vous inviter à savoir raison garder. Mais je vous concède que 50 millions, déboursés dans les conditions d’opacité totale par la CDD, en tourneraient la tête à toute un «régiment»…
C’est donc la grosse artillerie aujourd’hui déployée par le CNCIPS pour détourner du réel problème de fond dans cette affaire. La couleuvre est trop grande !
Pour excusez vos attaques inattendues, à mon endroit, vous développez votre litanie la drapant d’une prose fouillée où chaque mot, j’en suis sûr (vous connaissant de longue date), est «méticuleusement » choisi pour sa charge aisément flagrante. Je ne vous suivrai par sur ce terrain… glissant.
Mais le style est bien le vôtre. Une belle parade de locutions- bien apprises- phagocytant (encore) les faits. L’habitude étant une seconde nature, dit-on. Je n’oserai pas appeler ce mode opératoire de perversion intellectuelle eu égard au respect que je vous dois. Et vous ne me laissez donc d’autre choix que celui de répondre…sur la place publique à votre goût prononcé pour la diversion et votre narcissisme notoirement débordant.
Contrairement à ce que vous avancez, je me suis toujours gardé de généraliser. Je sais discerner entre les prédateurs des deniers de l’armée et les seconds couteaux! Mais malgré cela, les dommages collatéraux, dans une affaire qui pue le népotisme, je n’y peux rien. Qui se sent morveux se mouche. Mais avez-vous seulement lu mes articles? Vous faites encore semblant.
Alors ne tournez pas autour du pot. J’affirme et tous les mauritaniens s’en doutent que parmi les 18 ex-officiers bénéficiaires très rares parmi eux (excepté vous peut être) qui sont dans le besoin pour justifier les « largesses » de la CDD. Je vous mets, par ailleurs, au défi de citer un seul nom de ces 18 ex-officiers dont j’aurais fait usage dans mes articles.
Mais en bon « stratège » vous tentez de noyer le poisson en jaugeant de manière péremptoire mes écrits « suscités » et en instrumentalisant « politiquement » le posting de « Conscience et Résistance », dans une logique évidente de faire un GRAND clin d’œil à qui de droit. Cette polémique, le président de la République, n’est pas dupe, n’en avait pas besoin.
Votre interprétation de la loi, promulguée par lui, dans les règles de l’art, ne vous reconnait pas comme dépositaires exclusifs de la mission de gardiennage. Je vous rappelle que vous n’êtes que 18 ex-officiers et que l’Armée en compte des milliers ; officiers et hommes de troupe retraités qui sont réellement dans le besoin, travaillant dans ce secteur bien avant cette tentative tentaculaire de s’en accaparer. Je devine que vous ayez laissé le temps s’écouler pour me gratifier de vos salves intéressées dans ce dossier.
Libre à vous de tordre le cou à la loi, mais que je sache, les conditions de cette subvention déguisée restent opaques.
Contrairement à ce que vous soutenez, tous les mauritaniens gardent une grande impression et sont fiers de leurs forces armées, garantes de la Souveraineté nationale. Personne, une évidence, ne saurait mépriser son bouclier. Mais les forces armées ne sauraient se réduire à l’association de 18 ex-officiers qui ont obtenu l’argent du beurre et continue de réclamer ce dernier.
Les forces armées sont aussi les autres retraités qui manifestaient devant le Parlement pendant que le cercle des 18 trinquait. Et c’est pour cette raison d’ailleurs que nous trouvons inacceptable et révoltant que certains de ces anciens officiers, à l’abri du besoin, veillent les utiliser comme chair à canon, dans une recherche effrénée de dividendes mille fois satisfaite.
Alors de grâce n’abusez pas, dans cette affaire, et à chaque détour de phrase, d’un rappel systématique auquel le président ne voudrait, certainement pas être mêlé. Le président est au-dessus de cette mêlée. Une mise en scène atavique qui ne marche pas à tous les coups. Mais puisque vous vouliez seulement éclairer l’opinion publique sur le prêt de la CDD, parlez de ses conditions et des garanties fournies par vous pour y accéder.
Je vous lance un autre défi : en parler. Je ne veux pas tout déballer aujourd’hui sur les conditions de montage de CERTAINES de vos entreprises, ni de leurs précédents en matière d’efficacité dans le gardiennage. Je sais compter sur votre intelligence pour comprendre mon allusion.
Par ailleurs, si je vous reconnais le droit d’être en désaccord avec mes écrits, avec leur substance, je ne pense pas que vous ayez pas la moindre latitude d’en apprécier l’opportunité. Me bâillonner et tous ceux de vos compatriotes qui ne seraient pas d’accords sur ce sentiment d’iniquité reviendrait à nous imposer vos œillères. Mais rassurez, on n’est pas à vos ordres.
Sans détour, vous parlez de «mercenariat prépayé », d’articles « suscité» ; de ROCAMBOLE (voyou, devenu justicier). Curieuse manière pour un Grand frère de monter « le droit chemin » vers la magnanimité? Je me retiens pour ne pas faillir à la tradition. Mais c’est probablement en lien direct avec votre pratique (koulou inain bimavihi yarchahou).