31-07-2012 15:23 - Maintien au pouvoir : Aziz défend sa légitimité.

Maintien au pouvoir : Aziz défend sa légitimité.

Le départ du pouvoir auquel tient fermement l’opposition radicale mauritanienne ne serait pour le l’actuel régime qu’une illusion perdue dans laquelle la COD pourra continuellement tourner en rond, sans jamais réussir cette chère et irrégulière revendication politique propre aux systèmes dictatoriaux dont le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz s’arroge le mérite d’avoir clos le règne depuis 2005 jusqu’à ce jour.

En rejetant toutes les initiatives politiques visant à tirer le pays de l’impasse dont celles de Messaoud puis celle de Ould Hmeim Amar, le chef de l’Etat réaffirme sa ferme volonté à défendre sa légitimité jusqu’au bout.

Ould Abdel Aziz, arrivé au pouvoir par les urnes, ne s’en ira des commandes du pays qu’à travers elles. Ni les pressions du Rahil lancées à son adresse, ni les initiatives politiques de bonnes auspices entre lui et son opposition ne le plieront à abandonner son légitime statut de président de la république pour un mandat de 5 ans.

Une détermination politique que Mohamed Ould Abdel Aziz devra incontestablement réitérer au public le 4 août prochain à l’occasion du grand oral télévisé avec le peuple, retransmis en direct à travers plusieurs médias depuis la capitale de l’Adrar.

Mais, bien avant, tous les indicateurs politiques indiquent cette ténacité du régime à se maintenir au pouvoir, à ne pas paniquer devant les pressions de la COD et à ne pas s’engager dans des initiatives qui n’arrangent que les autres et qui manquent considérablement à l’esprit déontologique requis dans tout Etat démocratique selon lequel le pouvoir du peuple s’obtient et se confisque par les urnes.

Evoquant cette entrevue en date du 26 juillet courant, le maire d’Aoujeft est arrivé à la conclusion selon laquelle Ould Abdel Aziz ne dialogue pas et demeure indifférent devant les initiatives politiques engagées par des personnalités mauritaniennes pour apaiser le climat politique.

Après avoir présenté au président toutes les grandes lignes de sa feuille de route sans qu’il fasse l’objet d’une moindre interruption, Ould Hmeiyn Amar s’est vu dire par son interlocuteur qu’il doit informer ses camarades de l’opposition qu’il ne quittera le pouvoir que par la volonté d’Allah sinon par les urnes, que la formation d’un GUN est inadmissible, qu’il a été élu président, confirmé par le conseil constitutionnel et qu’en conséquence il ne tolérera pas son éviction de ses fonctions légitimes sous l’effet de moyens antidémocratiques.

En reprochant au président de ne pas se concerter avec les leaders politiques, Ould Hmeiyn Amar s’est vu signifier par son interlocuteur qu’ils sont des citoyens comme lui, voire plus vu qu’ils dirigent des formations politiques avant d’interpeller l’un de ses collaborateurs pour lui remettre des documents récapitulatifs de toutes les critiques virulentes faites par le maire d’Aoujeft à son adresse, lui affirmant que malgré cet acharnement, cela ne l’a pas empêché de le recevoir en audience, comme il est également toujours prêt à écouter les autres.

Md O Md Lemine


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Commentaires (2)

  • IbriKossam (H) 31/07/2012 16:52 X

    j'ai vraiment mal, tres mal et je n'arrive pas a suivre la logique de ces CODISTES qui exigent le depart de Aziz. N'est ce pas cette COD, ancien FNDD, Front pour le retour de la legalite qui soutenait: le retour a la legalite d'un "president" nomme par les militaires et pour les militaires.

    N'est ce pas cette meme COD qui soutenait le baclage de la transition dirige par l'un des leurs, Ould VALL qui, il ne faut pas se tromper, a ete amene la par les putschistes pour bacler la transition; Il l'a bien bacle conformement a l'agenda tacite des putschistes que dirigeait Aziz.

    N'est ce pas cette COD qui a des les premieres secondes de la victoire de Aziz qui a reconnu le president "limoge"? Du coup d'etat de 2005 jusqu'a la nomination de SIDIOCA, l'ombre de Aziz rodait... Il a enleve son mentor, a mis son oncle, a servi son allie (SIDIOCA dont l'epouse est Oulad Boussba) et qui s'est dit FINALEMENT, moi le faiseur de PRESIDENT, C'est mon tour.... C'EST SONT TOUR.

    C'est ce que j'appelle le miroir aux allouettes que nous servent la mafia politico-militaire qui peuple et la COD et l'armee. C'est ce que les anglais appelent le PERPETUEL GAME POLITIQUE dans lequel la COD est un acteur redoutable differant, banalisant la question fondamentale comme l'avait si bien fait Taya, Vall, SIDIOCA et aujourd'hui AZIZ. Cette COD est PIRE meme que le POUVOIR.

  • KANTAKI (H) 31/07/2012 15:32 X

    A mon avis, vous posez un problème qui n'a pas de fondements politiques pour l'instant.

    Le départ de M. Ould Abdel Aziz, dans quelles conditions? Une revolution comme en Egypte, en Tunisie ou en Lybie? Le contesxte mauritanien est bien différent. Ould Abdel Aziz n'est là que depuis 3 ans. Les autres ont une durée moyanne de 30 ans de dictature.

    Faire sauter le président " Tarhil" est une persepctibv invendable aux mauritaniens qui savent bien ce que cela veut dire. L'opposition doit se conformer à la constittion et non agir en fonction de ses états d'âmees, en manipulant l'opinion.