17-08-2012 02:24 - Votre Président Monsieur le président

Votre Président Monsieur le président

Histoire pour raccourcir les longues journées du Ramadan. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé, ou qui sont encore vivantes ne peut être qu'un fruit du pur des hasards. Tout le contenu de cette histoire n'est que fruit de mon imagination. (Mohamed ould Hanefi).

Attention, cet écrit n’est pas destiné à vous. Cela ne vous concerne nullement. Au cas cependant où votre curiosité maladive, vous précipite vers les profondeurs abyssales de ce qui ne vous regarde pas; alors là, je vous conseille de méditer un peu et de prendre, en passant, quelques provisions d'exemples qui vous éviteraient bien des problèmes avec le Patron.

Je vous parle à vous monsieur le président, pour essayer de vous aider ou plutôt de vous sauver !de vous tirer du sommeil mortel qui vous berce, des entourages humains qui vous bernent et vous poussant vers les abîmes infernaux.

Le Seigneur des mondes vous a donné le pouvoir, pour des raisons impénétrables qu’Il est le seul à connaître…comme ça gratuitement…

Vous êtes ou vous avez été ou vous serez le président de mon pays, peu importe la période…j'ai oublié L’essentiel c'est ce que je vais vous dire… écoutez moi.

Moi…c’est moi, un citoyen de vos citoyens ; un ignorant de la politique, qui naturellement n’a jamais fait de politique, parce que, la politique c’est dire ce qu’on ne pense pas et penser ce qu’on ne dit pas. Feu, ma grand-mère n’aimait pas beaucoup cela. Elle me répétait souvent, qu’Allah a dit dans le Coran : « ô vous qui avez cru ! Pourquoi dites vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas. ». C'est Lui qui le dit.

Notre peuple est riche dans sa misère, authentique par ses principes, sincère dans sa religion, bon par sa nature. Nous sommes ceux que les lumières du monde moderne n’ont pas aveuglés …ou la plupart d’entre nous, pour ne pas exagérer. Nous sommes sous développés, parce que nous avons préféré développer la morale au lieu de développer les sous. C’est d’ailleurs monsieur le président le vrai sens du mot « sous- développement. ».

Le monde parle de démocratie, au lieu de voir, plutôt beaucoup de « démons-cratie ». Ceux qui sont forts, veulent la démocratie pour que tout le monde s’aligne à eux. Ils sont malins les plus forts, C’est leur façon à ceux de pouvoir mettre leur nez un peu partout dans le monde et développer les sous, dans les zones où ils peuvent dénicher le sous développement.

Alors comme ce sont les élus de la chance et que tout le monde a peur d'eux, tout les Etats-Unis du monde ont commencé alors à parler de démocratie. Le problème est que comme tous les peuples de la terre ne parlent pas la même langue, chacun a prononcé et compris ce mot à sa façon.

Chez nous ici, nous avons dit « Dimoucrati » nous avons laissé au « t » sa prononciation initiale. Comme « tente » ou « thé ».

Nos intellectuels, nos moins intellectuels, nos commerçants, nos nomades, nos bras longs, nos jambes courtes, tout le monde a voulu participer à cette nouvelle « Dimoucrati ». Les griots étaient déjà prêts pour célébrer l’occasion. Partout les you-yous des femmes les klaxons des véhicules, les ovations des futurs leaders, la radio la télévision, la presse écrite, orale, les drapeaux, les chapeaux, les troupeaux, c’était toute une nation en effervescence.

Désormais c’était la liberté pour tous. Chacun pouvait dire ce qu’il voulait dire, faire ce qu’il voulait faire. Finit le temps de l’oppression et de l’esclavage .finit les bouches muselés et les chuchotements dans la peur d’être entendu ou arrêté. Vivent ceux qui ont apporté la « Dimoucrati ». Bien sûr par ordre : d’abord vive notre président, c'est-à-dire vous monsieur le président, ensuite vive monsieur Mouth qui est celui qui supervise et patronne le mouvement de cette grande liberté dont le vent souffle partout, emportant tout sur son passage.

En Afghanistan, la "Dimoucrati", a balayé le système des Taliban, qui refusait à la femme son droit à découvrir sa tête et à danser dans les boites de nuit. Ils sont fous ces Talibans dirait Obelix.

Le monde moderne a besoin de femmes libres qui puissent être plus tard exhibées dans les films pornos sur toutes les stations du monde. Il faut que les vaillantes femmes apprennent à s'accoupler avec une dizaine ou plus de partenaires dans les positions les plus indécentes et les plus dégoûtantes, des rencontres animales, dont les animaux eux-mêmes auraient honte. Avez-vous jamais vu les chiens les chats, ou même les ouistitis se comporter de cette manière, monsieur le président?? Dieu vous préserve

La pudeur est une chose qui freine la marche triomphale de la mondialisation. Il faut donc libérer la femme de toute pudeur et de tout embarras pouvant l'empêcher de participer à ces grands changements que des hommes reconnaissant ont échafaudé pour exprimer leur reconnaissance au Seigneur des mondes en changeant l'ordre des choses qu'Il avait choisi pour sa création.

Les jeunes doivent aussi avoir leur part de "Dimoucrati". C'est ça la liberté. Plus de vieilles traditions. On doit être à la mode comme tout le monde.

Les anciennes sociétés, qui ont longtemps souffert de ce que l'on a nommé "Le conflit des générations", ce sont subitement retrouvées libérées de ce problème qui a tant duré. Plus de malentendu entre vieux et jeunes. Chacun étant désormais libre de faire, rien qu'à sa tête. Il est devenu très normal qu'une jeune fille demande à son papa de lui prêter sa chambre à coucher, pour jouir des soins attentifs de son bien aimé.

Comme on dit chez nous "Ce qui autrefois tuait de honte ne faisait plus aucune gêne." J'ai même entendu dire qu'une femme; eh oui une femme a traîné son époux devant un tribunal, et l'a obligé devant des juges fraîchement démocratisés, à lui accorder le divorce. Simplement parce qu'elle ne l'aimait plus et voulait changer de cavalier. Celui là étant devenu tout ratatiné, et pas très riche en plus pour lui procurer tout le maquillage nécessaire pour qu'elle puisse s'afficher de façon décente et honorable dans les nouveaux milieux de rencontre de libération de la femme.

Pourtant monsieur le président, chez nous les musulmans le divorce est une affaire d'homme. Qu'est ce qu'ils ont fait de toutes ces recommandations du bon Dieu, les apôtres de la "Dimoucrati". Les nouvelles idées s'attachent à semer la zizanie entre l’être et son conjoint, entre le père et son fils.

Les troubadours de la télévision, de la radio, du cinéma, du théâtre et des mass média en général, n'ont pas lésiné sur les moyens. Toutes les forces vives des cordes vocales humaines et des labyrinthes obscurs du cerveau humain, se sont mis au service de cette épopée machiavélique pour faciliter aux âmes le désaveu de toute vertu, de tout sentiment de décence et de toute pudeur.

Les démons de la politique se sont déchaînés, pour asservir les hommes et les choses. La seule crédibilité valable était bien sur devenue celle de l'argent, du sexe, de la débauche de la magouille, de la puissance de l'acteur, le plus apte à être ce qu'il n'est pas.

Les charlatans et les hypocrites sont ainsi devenus les maîtres des scènes politiques. Les artistes intéressés ont chantés, prenant Dieu à témoin, les grands mérites et les nobles vertus de ces voleurs de consciences; de ces contrefacteurs de la vérité, qui n'avaient plus honte de rien, même du Seigneur des mondes.

Ce monde qui vous a applaudit, qui vous a donné les astuces pour régner en tyran sur votre peuple, avec un visage de sauveur. Ce monde qui a enrobé de bonté votre amour du pouvoir, votre soif d'écraser les autres sous le poids de vos appétits insatiables; ce monde monsieur le président, n'est pas sans maître, nous y reviendrons monsieur le président car vous et moi, nous sommes condamnés à être patients, pour que je vous dise ce que vous devez entendre.

Vous allez certainement me demander qui suis-je. Eh bien, je suis moi. L'un de ceux sur lesquels repose votre trône majestueux. Ceux qui ont peur de ne pas vous dire ce qu'ils ont observé à votre insu, quand vous aviez oublié les recommandations de votre Président, monsieur le président, quand vous aviez tourné le dos à votre conscience, pour suivre les insufflations du malin, je voulais dire des malins, car Satan a enfanté et même a mis en place des usines de "Satanisation" à la chaîne qui produisent, sans jamais s'arrêter.

Bonne question, monsieur le président: quelle est votre faute à vous dans tout cela?

Eh bien vous êtes la source principale du transfert de "compétences". Vous êtes la centrale de pouvoir, qui alimente toutes les exactions dont je vais essayer de vous parler. A votre insu? Mais c'est vous qui avez choisi d'être là. Personne ne vous a obligé à encourir la colère du Grand.

Au lieu de descendre dans la rue, comme d'ailleurs vous l'aviez promis…oui, oui, je m'en souviens lors des élections; de veiller aux droits des gens et de gouverner avec justice. Vous avez préféré, vous enfermer dans votre tour d'ivoire, entouré de vos gardes d'éléphants. Vous avez importé une voiture blindée, pour vous protéger peut être du mauvais œil du peuple envieux, pauvre et sale, qui ne pouvait plus vous atteindre que par ce pauvre moyen de regards haves et affamés, fascinés par les grands biens que le Gouverneur de l'Univers vous a octroyés à leurs dépends.

Pourtant, les chameaux que nous avons utilisés jusque là n'étaient pas du tout blindés. Pourquoi avez-vous voulu vous "blinder"? De quoi avez-vous peur?

Chef au lieu de suivre la volonté équitable du Grand chef, vous avez préféré, vous vautrer dans les plaisirs et les luxes de ce monde. Vous avez peut être espéré vivre éternellement, dans les tourbillons de la "démons cratie"? Les Djinns du plaisir et de la vanité vous ont entouré, vous ont cajolé, dorloté, Peut être que certains de ces Djinns impolis et rusés vous ont-ils soufflé à l'oreille, l'annonce de votre immortalité, comme ils ont fait avec Pharaon.

Une grande cour composée essentiellement d'âmes otages du gain et du mensonge, s'est formée autour de vous. Ils ont chanté des valeurs et des kilomètres de gloire que tu n'avais pas, mais avec le temps, la pilule est passée. Et tu as fini par croire que toi, tu étais celui que tu n'étais pas; c'est-à-dire le fruit de leurs mensonges et de leur hypocrisie.

Pourtant patron, tu voyais clairement qu'autour de toi quelque chose de pas très catholique se tramait. Ces cerveaux de l'ombre ont tissé des réseaux de trafics illégaux à travers lesquels ils ont pillé le pauvre peuple, jusqu'aux os. Sans aucune pitié, ni compassion.

Ils ont amassé sous vos yeux paternellement approbateurs, les montagnes de fortunes, formées dans le tas des misères publiques, tu as aussi pris quelque chose…allons avoue le tu sais très bien que pour lui tu ne peux rien cacher…même le petit bouton noir là, à côté du z… et dont son excellence madame la présidente te parlait l'autre soir avec une complicité amoureuse; ce bouton c'est lui qui l'a placé là.

Au lieu de t'approcher plus des gens honnêtes du pays pour leurs faire partager une petite partie des décisions qui les concernent et qui s'abattront lourdement dans leurs plats de tous les jours, et plus lourdement encore dans le tien, le jour de la rétribution tu as préféré écouter les grands colporteurs de médisances. Les êtres sans vergogne qui n'ont pas hésité à envoyé leurs femmes et leurs filles vierges pour l'obtention d'un poste ou d'un droit qu'ils ne méritent pas.

Tu as oublié ce qu'il t'a dit : " ô vous les croyants, si un pervers vous apporte une nouvelle, soyez circonspects de crainte de porter atteinte à des gens et que vous regrettiez par la suite." Coran.

Eh oui, tu as oublié chef. Tu as oublié aussi que le Surveillant de l'Univers connaît ce que vous dites et ce que vous cachez. Tu as oublié qu'un jour, les registres seront étalés et que les secrets seront divulgués publiquement. Lui, Il n'est pas interrogé sur ce qu'Il fait, mais vous, vous rendrez compte de vos actes.

Un groupe payera les fautes qu'il a commises en servant de combustible dans les affres de l'Enfer et un autre touchera le salaire de la félicité éternelle; pour sa bonne conduite. Je tremble à l'idée de faire partie de ceux qui passeront cet examen…tout le monde y passera.

N'ayez pas de pitié pour moi, chef, car tous les stocks de pitié disponibles, je les éprouve pour votre âme.

Un jour que je marchais dans la ville, un attroupement attira mon attention. Et comme je suis de nature curieuse, je me suis approché du groupe qui parlait à haute voix. Au pieds des hommes robustes vêtus de bleu, j'aperçu une femme d'un âge mûr qui se tournait et se retournait, dans le sable sale.

Elle leur demandait de rétablir le courant dans sa maison. Elle vendait les glaces, seule source de sa subsistance. Elle avait sept enfants monsieur le président, sept orphelins. Elle pleurait de désespoir et les hommes en bleu, puissant agent de votre société d'électricité riaient.

Ils avaient des papiers blancs dans leurs mains. Des factures blanches de terreur. Des documents qui se demandaient de quel droit privez vous cette femme de lumière. Elle avait simplement été impuissante à corrompre vos envoyés, qui voulaient toujours quelque chose de plus que le prix des services officiels. Ces services qu'on accorde généreusement et gratuitement aux gros bonnets des villes de votre empire. J'ai regardé les hommes qui calculaient…calculaient et la femme qui maudissait la source de ses malheurs

J'ai pensé à vous chef, car le grand chef de ces cartels de corruption, de manipulation et de l'interventionnisme; Celui qui accroche des montagnes de médailles à ces fonctionnaires "intègres" et "patriotes" c'est vous.

Ah bon?? Tu ne le savais pas? Mais qui t'a empêché de savoir. Ne me dis surtout pas que tu n'avais pas les moyens de transport, ou que tu avais des problèmes pour la dépense quotidienne. Que les petits, les chers petits n'ont pas dîné hier soir.

Dans la région de B… Le gouverneur, entouré de ses esclaves… Mais bien sûr de ses esclaves…ses esclaves hérités de père en fils. Sa propriété personnelle dont il disposait à sa guise. Quels droits de l'homme? Quelle égalité entre les citoyens? Qui voulez-vous tromper réellement? Votre excellence?

Tout le monde sait que les dés sont jetés à l'avance. Même les étudiants encore sur leur banc d'école, ils savent où ils vont. Les places sont réservées à l'avance. Seules les classes privilégiées, et l' " élite" ont accès à certaines fonctions, à certaines bourses, au contact avec le monde, à respirer l'air frais que pourtant le Seigneur des mondes a équitablement mis à la disposition de tous.

Dans le village de Zou bel, le maire de la localité, conscient qu’il était de veiller sur les nouveaux intérêts sacrés des citoyens du petit village, a confisqué les pièces d’identité de tous les villageois.

C’est lui qui décidera enfin pour qui il va voter. Il était le maître du village. Plus que cela, avant l’arrivée bénite de la Dimoucrati, tout le monde savait qu’il était celui à qui le Seigneur a donné un pouvoir immense et mystérieux ; qu’il tenait de ses grands pères et que ses grands pères tenaient des leurs.

Il avait des pouvoirs énormes. Imaginez que par exemple quand les prix du pétrole montaient et que le carburant devenait cher, il pouvait tout simplement remplir le réservoir de sa voiture du sable gratuit de Zou bel et continuer son chemin. Il était au milieu de ces pauvres bougres, le maître de la bénédiction en même temps que de la malédiction de quiconque se mettait sur son chemin.

Tout ce que ses sujets avaient de bon et d’agréable lui était licite. Il pouvait s’octroyer les faveurs de toute femme vivant ou ayant vécu sur ce territoire que d’ailleurs on lui attribut depuis les temps immémoriaux. Les enfants illégaux qu’il pouvait laisser sur son chemin, étaient tout simplement connus sous le nom des « enfants de la lumière ».

Toutes les contrées environnantes foisonnaient de légendes qui racontaient les grandes merveilles dont cet homme était capable. Comme d’ailleurs en étaient capables ses aïeux et les aïeux de ses aïeux depuis que le monde est monde.

Ainsi un jour qu’il passait dans l’une des nombreuses localités qui croupissaient sous la toute puissance de sa dictature (La Dimoucrati, n’étant pas encore arrivés). Il était descendu sous la tente d’un pauvre homme. Un très pauvre homme qui n’avait qu’une chèvre, une femme et huit enfants.

A suivre demain…






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Source : mohamed hanefi
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