23-09-2012 11:49 - Centre hospitalier national : Le chemin le plus court pour aller à l’au-delà !
Créé en 1966, en même temps que l’hôpital Sabah, le Centre hospitalier national (CHN) comprend tous les services depuis la maternité, à la pédiatrie en passant par les ORL, l’orthopédie et la réanimation, avec une capacité de 430 lits ainsi que des accords multiples avec des hôpitaux et centres de santé de renom, en particulier au Maroc, en Tunisie et en France.
La dernière visite effectuée par le président de la république à cette infrastructure sanitaire remonte au 25 octobre 2011, soit un an environ, quand Ould Abdel Aziz a donné les instructions nécessaires pour développer cet important acquis public du pays, après avoir visité ses pavillons et constaté ses équipements obsolètes.
Mais, un aspect n’a pas changé au CHN qui est toujours indiqué pour les mauritaniens comme étant le chemin le plus court pour aller à l’au-delà , puisque ceux qui s y dirigent dans l’espoir de se soigner et de guérir font l’objet de beaucoup de négligence dans un hôpital où le désordre règne en maître absolu. Ils sont également confrontés à beaucoup de sévices dans cette infrastructure sanitaire, la plus grande, mais la moins efficace, avant leur ultime voyage vers « Lakhira»
Le visiteur du CHN passe par trois portes principales. A la première, à l’accès, il doit user de la corruption pour passer sans trop compter sur la gravité du malade évacué. La seconde est aux urgences où on en attendant une issue, on constate qu’elle est une illusion s’il n’est pas fait appel à des intermédiaires sinon d’avoir la chance de posséder une poche bourrée et disposé à dépenser sans retenue à ceux qui paraissent dans les habits de médecins sans l’être.
Si ton patient est accueilli après tous ces péripéties, tu ne trouveras pas à la troisième porte ce qui allège ses maux et souffrances. Les chambres surpeuplées de malades, d’insectes et de mouches, rendent les bien-portants malades plus que les patients.
Enfin, si tu portes plainte à la direction, tu ne trouveras pas de réponse, avant que ton malade ne rende l’âme et ne soit enterré dans le cimetière de Nouakchott.
C’est une vérité amère, une réalité vécue dans cet établissement « sanitaire » dont tous les régimes qui ont dirigé le pays se sont donné la peine de réformer sans succès malgré les énormes sommes d’argent consenties annuellement au CHN.
atlanticmedia.info