07-12-2012 12:29 - Élections législatives : C’était avant la fin de l’année, c’est dans 4 mois, ça sera dans 6 mois…
En avril 2012, à propos des élections législatives et municipale en Mauritanie, le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz avait dit : « Nous ne retardons pas les élections pour le plaisir de les retarder, mais pour qu’ii y ait le maximum de transparence, ces élections auront lieu peut être bien avant la fin de l’année. »
Nous somme en décembre, en fin d’année, les élections n’ont toujours pas eu lieu. Les mauritaniens, au niveau de l’assemblée nationale, des conseils municipaux sont représenté par des élusu dont les mandats ont expiré depuis novembre 2011.
Et, actuellement, a en croire des propos attribués au ministre de l’intérieur, ces élections auront lieu dans environ quatre mois. Peut-être qu’après ces quatre mois, ca sera encore dans quatre ou six autres mois.
La situation actuelle de parlement et mairies a mandat périmé arrange un peu tout le monde. Les élues continue à faire durer le plaisir... Majorité et opposition compris, ils ne s’en plaignent pas trop. Au lieu de remettre leurs mandat en jeu et aller, à force de moyens et d’énergie, à l’assaut des électeurs, ils préfèrent se la couler douces…indéfiniment.
Qui est responsable…
Qui est responsable de la non-tenue des élections. Majorité et opposition se renvoient la responsabilité. Le premier responsable de la non-tenue des scrutins aux dates légalement prévues, c’est le président de la République. C’est lui qui est « gardien de la constitution.
Il incarne l'État. IL assure, par son arbitrage, le fonctionnement continu et régulier des pouvoirs publics. Pour Mohamed Ould Abdel Aziz, qui s’exprimait récemment sur une radio étrangère « ce que les mauritaniens doivent faire ensemble, c’est organiser des élections consensuelles, libres transparentes auxquelles tous les partis politiques pourront participer.» Il devait ajouter aussi « des élections aux dates prévues. »
Pour la participation de tous les partis politiques, c’est loin d’être dans la poche. La coordination de l’opposition démocratique, COD, a ajouté au « Aziz Dégage » le « Aziz inapte. » Saleh Ould Hanane, président sortant de cette coalition parle « d’une incapacité physique » qui est venue s’ajouter à « l’incapacité politique. »
La rencontre Hollande-Aziz, leur poignet de main sur le perron de l’Élysée, les interviews d’Aziz sur France 24 et RFI, le bain de foule de Mohamed Ould Abdel Aziz à l’aéroport de Nouakchott…n’ont visiblement pas convaincu la COD. Saleh Ould Hannane pense qu’Ould Abdel Aziz est toujours, physiquement, inaptes exercer ses fonctions.
S’il faut attendre la participation de ceux qui font du départ de Aziz du pouvoir le préalable à tout…
Khalilou Diagana