07-06-2013 09:37 - Rim For Ever : Quelle jeunesse et quel défi pour la Mauritanie ? (Première Partie)

La jeunesse mauritanienne doit-elle continuer à rester indifférente sur l’avenir de notre pays ?
Le constat est que la jeunesse est très absente sur toutes les scènes, politique, société civile de notre pays. Or l’avenir de toute nation appartient à sa jeunesse. «Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel peuple tu seras» disait un vieil adage. La jeunesse mauritanienne a intérêt à se préparer à une relève utile.
Les politiques ont l’habitude de nous promettre une bonne gouvernance, un bon système éducatif, un bon système de santé, de l’emploi, la promotion de la culture, de la jeunesse.. . Hélas, après les compétitions électorales, on entend plus ces expressions.
Les jeunes sont les plus touchés par le chômage, cela ne se justifie que par un manque de volonté de la part de nos dirigeants. Faisons le constat, très rare sont ceux qui crient les problèmes qui touchent la jeunesse.
D’une part, la génération Facebook est responsable de cette absence dans la mesure où la vie politique l’indiffère. Nos intellectuels, un peu partout dans le monde qui nous servent d’exemples en tant qu’ainées doivent être les principaux mobilisateurs nationaux et parrains d’un avenir prospère.
Leurs principales discussions tournent autour de la “politique intérieure“, mais sur le terrain on ne voit presque personne… Certains vont jusqu'à exprimer leur désespoir total sur l’avenir du pays.
Sur ce, certains partent à l’étranger à la quête du savoir et ne reviennent plus, ne s’investissent plus dans la vie active malgré leur apport économique aux pays, simplement parce qu’ils n’ont aucune garantie de trouver un travail au bercail une fois les études terminées. Et ma revendication pour ces gens-là dont l’écrasante majorité est jeune, c’est d’être représentés à l’assemblée nationale et au sénat, au conseil économique et sociale par eux même car ils le méritent.
La jeunesse qu’il faut pour ce pays en particulier est celle qui s’intéresse au bien-être du pays sans trop attendre un éventuel retour de sa part en terme de faveur, ni même faire ce que certains ont appelé le principe de « tel père, tel fils » ; terme ayant plusieurs significations dans le contexte mauritanien. Si l’on se réfère aux ralliements et/ou adhésions à la vie politique.
Pour certains qui avaient des ainés qui furent de fervents défenseurs des régimes sans aucune conviction et n’allant nullement dans le sens de l’intérêt du peuple et du pays, leurs seules préoccupations étaient donc l’intérêt personnel. Pour préserver cela, ils sont contraints de rester toujours avec le pouvoir.
Pour d’autres, dont les ainés furent de farouches opposants au système, la logique a voulu qu’ils adoptent le principe de la voix du peuple ; c’est-à -dire de défendre et de représenter tous de façon digne et responsable ; ils en sont grandement fiers de la ténacité de leur combat et de sa continuité en espérant bien sûr voir le changement un jour.
À chacun son idéologie et sa manière d’interpréter les choses. Mais la situation actuelle du pays nous interpelle tous à militer pour la justice, l’égalité, l’approche d’une véritable démocratie, le respect des droits de l’homme etc. pour une stabilité et une paix sociale durable.
Al-Banou
Dahaba D Diagana
dahabadjibril88@yahoo.fr