08-10-2013 16:03 - Biram « tue » Messaoud et se voit en prophète
Sur une chaîne sénégalaise, Biram Ould Dah profite encore d’une caméra pour déclarer que Messaoud Ould Boulkheir a trahi la cause des haratines et qu’il est maintenant dans le camp des esclavagistes.
Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, Biram poursuit son escalade : il ne peut plus se contenter de se comparer à Mandela, il se compare maintenant aux prophètes. Chers Mauritaniens, chers Musulmans, après Mousseylima le menteur (Kezzab) voici donc Biram le Kezzab.
La folie des grandeurs a visiblement élu domicile chez le greffier déserteur qui continue à toucher son salaire alors qu’il ne travaille plus (bizarre pour quelqu’un qui dénonce les voleurs et la mauvaise gouvernance).
L’histoire des luttes est parsemée d’imposteurs opportunistes qui profitent de la détresse des leurs pour se faire une place au soleil. Contrairement à Biram Ould Dah, Messaoud Ould Boulkheir a quitté Ould Taya dès que ce dernier commença à montrer des signes de dictateur et de criminel. C’était dans les années 80.
Mais je vais rafraîchir la mémoire des Mauritaniens sur le passé de Biram Ould Dah : savez-vous que Biram Ould dah qui dénonce les violations des droits de l’homme, Inal et Sori Mallé, savez-vous que ce Biram a servi et accompagné Ould Taya jusqu’à sa chute en 2005, c’est-à -dire 15ans après le massacre des noirs par Ould Taya ?
Il faudra aussi demander à Biram Ould Dah pourquoi il ne disait rien au sujet de l’esclavage du temps de Ould Taya, alors que des hommes comme Messaoud Ould Boulkheir et Boubacar Ould Messaoud défendaient les haratines ?
Biram Ould Dah peut-il nous parler de l’Initiative pour la Défense des Acquis Démocratiques – Mouvement Citoyen (IDAD-MC) qui avait publié plusieurs déclarations et motions de soutien à Ould Taya après le coup d’état des voursanes (Salah Ould Hanena, Mohamed Ould Chiekhna, Abdarrahmane Ould Minnih et leurs compagnons) ?
Pendant que Biram faisait le griot pour Ould Taya que faisait Messaoud Ould Boulkheir ? Il galérait dans l’opposition, subissait les brimades et les humiliations du bourreau que soutenait Biram Ould Dah. Messaoud Ould Boulkheir n’a ménagé aucun effort pour émanciper ses frères et ses sœurs haratines et les protéger des agressions de leurs maîtres.
Aujourd’hui, grâce à cette vaillante lutte, des gens comme Biram Ould Dah osent enfin ouvrir leur bouche et essayer d’exister en tuant des héros comme Ould Boulkheir.
Mais si Biram n’a pas de mémoire, nous serons là pour lui rappeler le passé. Il a beau s’exciter et sauter sur chaque micro et devant chaque caméra qui se présente, le mégalomane de Nouakchott ne va jamais égaler Messaoud. Il ne va jamais faire oublier qu’il a soutenu un tyran, un criminel, un bourreau esclavagiste du nom de Ould Taya.
Quand on a un passif aussi lourd, on doit se faire discret. On ne doit pas tenter de falsifier l’histoire en se créant un mythe sur un passé mensonger inventé de toute pièce. Biram peut essayer de tromper les occidentaux qui cherchent le sensationnel pour discréditer nos sociétés ; il ne pourra jamais gommer son passé honteux et sans scrupules de collaborateur d’un tyran.
Le jour où Ould Taya sera à la barre du TPI, des gens comme Biram seront cités comme témoins ou complices. Pas Messaoud Ould Boulkheir.
Omar Ould Bilal